Lancée en 1998 sur le marché européen, la Smart Fortwo a mis du temps à s’imposer. Mais plus de quinze ans plus tard, le concept imaginé par Johann Tomforde dès les années 70, connaît enfin le succès qu’il mérite.
La Fortwo, tout comme la nouvelle Forfour, emprunte la plateforme de la dernière Renault Twingo, ainsi que ses motorisations. Ces dernières sont logées à l’arrière du véhicule, ce qui permet à la Smart de conserver son statut de propulsion. Pour le reste, la Fortwo reprend les caractéristiques qui ont fait son succès, comme les porte-à-faux avant et arrière réduits au stricts minimum, la cellule Tridion en acier à très haute résistance, le coffre qui s’ouvre en deux parties, les larges portières dépourvues de montants ou encore la possibilité d’opter pour une carrosserie bicolore. Et si la longueur du modèle est inchangée, elle gagne par contre quelques centimètres en largeur (10 cm), ce qui lui permet de se rapprocher un peu plus d’une « vraie » voiture, la Fortwo étant désormais mieux campée sur ses quatre roues. Tout bénéfice pour la tenue de route, d’autant que les suspensions ont elles aussi été revues.
Nos premiers tours de roue au volant de la Smart se font sur les routes de Paris. Émaillées de centaines de feux de signalisation, celles-ci nous permettent de nous familiariser avec la boîte manuelle, couplée au moteur de 71 ch. Souple et efficace, l’ensemble est très agréable à l’usage, la Fortwo se faufilant en ville avec beaucoup d’aisance, et sa puissance suffisant à « décoller » dès que le feu passe au vert. Lors des manœuvres, on est également impressionné par le rayon de braquage exceptionnellement court de cette citadine, à tel point qu’on a l’impression qu’elle effectue ses demi-tours sur elle-même… Bon point également pour la direction assistée à démultiplication variable, le volant se tournant du coup à l’aide d’un seul doigt.
La Fortwo de troisième génération offre un confort remarquable, nettement plus réussi que sur les deux précédentes. Sans être trop mou, l’amortissement se fait plus prévenant, aidé par des pneus dont les flancs sont plus généreux qu’auparavant. Tout bénéfice aussi pour la tenue de route, plus stable et saine, tandis que l’élargissement des voies assure un supplément d’adhérence au train avant, ce qui profite tant au guidage qu’au freinage.
En couple, on apprécie aussi le coffre modulable de la Fortwo qui gagne 40 litres, soit une capacité totale de 260 litres, voire 350 si l’on utilise l’espace jusqu’au toit. Et si on voyage seul, il est aussi possible de rabattre le siège avant droit. De quoi transporter des objets longs et encombrants, sans devoir ouvrir une fenêtre.
Au rayon de la sécurité, primordiale dans un véhicule de cette taille, la Fortwo hérite d’une cellule Tridion renforcée, qui passe l’épreuve de la collision frontale avec distinction. S’ajoute à cela une série d’aides à la conduite, comme l’ESP, le système de stabilisation au vent latéral, le radar anticollision et un avertisseur de franchissement de ligne. Une petite qui a tout d’une grande !