Audi a fait de son Q3 un véritable SUV sportif en lui offrant l’excellent moteur de la TT RS. Du coup, le RS Q3 devient le SUV compact le plus performant du marché, d’autant qu’il ne connaît aucun concurrent direct.
Malgré la présence du badge RS sur le modèle, le RS Q3 demeure relativement discret. Certes, les pare-chocs avant et arrière ont été remodelés et les prises d’air élargies, tout comme le diffuseur arrière, mais pour le reste, le modèle demeure relativement sobre dans son apparence, avec une seule sortie d’échappement (là où les autres Audi RS en comptent deux) et aucune extension de carrosserie bling-bling.
Ce qui distingue tout modèle RS du reste de la gamme, c’est son moteur. Mais au contraire des RS6 et RS7 qui ont reçu un gros V8, le RS Q3 doit se contenter d’un cinq cylindres en ligne. Mais pas n’importe lequel ! Directement dérivé du moteur qui équipe la RS3 Sportback, il développe ici non moins de 340 ch, pour un couple de 450 Nm. Le tout dans un râle enivrant, que seul un moteur comptant cinq cylindres en ligne est à même de produire. Une mécanique exceptionnelle qui permet au petit SUV de pulvériser le 0 à 100 km/h en seulement 4,8 secondes ! La vitesse maximale est quant à elle cantonnée à 250 km/h.
On dispose ici d’une voiture à deux visages. D’une part, un boulet de canon capable d’avaler le bitume à une vitesse impressionnante et d’autre part, un véhicule silencieux, aisé à conduire, confortable, superbement fini et fort d’une polyvalence exceptionnelle grâce à ses quatre roues motrices. Pour fréquenter la face musclée du modèle, il faudra néanmoins grimper dans les tours. En effet, c’est au-delà de 4000 t/min seulement que le label RS fait montre de tous ses muscles, secondé par un comportement très stable, qu’il est pratiquement impossible de mettre en difficulté.
Le RS Q3en pratique
Sans surprise, l’habitacle du modèle frôle la perfection. Finition impeccable, matériaux de grande qualité, insonorisation soignée et sellerie au maintien quasi parfait, le RS Q3 est bel et bien une Audi. S’il fallait faire un reproche à cet intérieur, ce serait le manque d’espace pour les jambes à l’arrière (du moins pour deux adultes). S’ajoute à cela un système multimédia qui accuse quelques mois de retard par rapport à celui qui équipe la nouvelle A3, à la fois intuitif et ergonomique. Rien de dramatique, néanmoins.