Spectacle inclassable entre cirque, performance et installation, La Cosa est une invitation au voyage dans un univers burlesque et poétique où chantent le bois et les haches. Une belle démonstration de ce que peuvent faire et défaire quatre stères de bois, quatre artistes et quatre haches.
Musicien, acrobate, danseur, le milanais Claudio Stellato vit et travaille à Bruxelles depuis quelques années. Pour imaginer et développer La Cosa, il a pris son temps. Plus de trois ans. Pour créer ce spectacle, je suis parti dans la nature, j’ai travaillé avec des éléments naturels, le bois, les pierres, les peaux d’animaux et la terre. Je faisais des exercices sur la transe et les rituels. Avec le temps certains éléments sont partis et le bois est resté.
Pour arriver au spectacle qu’il présente en octobre, Claudio Stellato a testé et expérimenté différentes versions de son univers devant un public. « J’aime bien quand une chose devient une autre qui devient une autre qui devient une autre. On a beaucoup travaillé sur la transformation, on s’est mélangé au bois, on s’est mis dedans, dessus et en dehors. On a passé beaucoup beaucoup de temps avec le bois pour vraiment rentrer en symbiose avec cet élément. »
Dans ce monde mystérieux et instable où les corps sont transformés en objets et les objets en personnages, le public reçoit un cadeau une formidable dose d’énergie. La Cosa, nous a demandé un travail corporel poussé à l’extrême. Désormais, j’ai de plus en plus la forme d’un déménageur plutôt que celle d’un danseur. C’est un spectacle où l’on bouge deux tonnes de matériel à plusieurs reprises.
Plongé dans un spectacle aussi physique que visuel, burlesque et poétique, le public est d’abord emporté par l’odeur, la couleur et le son du bois. On nous dit souvent que ce spectacle est inclassable. Cela vient de cette osmose entre nos corps et ces quatre stères de bois. Quatre corps en mouvement emportés par une performance sylvicole, on peut y voir de la danse, on peut y voir de l’acrobatie C’est simplement cette chose. La Cosa.