Danseuse, chorégraphe et directrice de compagnies belges de danse contemporaine depuis près de quarante ans, Michèle Noiret connaît le succès. Or elle est toujours en recherche. À l'affût du son, d'une technique, d'un mariage entre le cinéma et la danse. Au service du mouvement.
Dans un lit, un couple se réveille, s’enlace, se délaisse et puis se lasse. Une sensualité cauchemardesque vacillant bizarrement entre rêve et réalité. Tout l’intérêt de cette chorégraphie réside dans la réinvention de mon écriture scénographique pour laisser place au fantastique. Que le spectateur n’ait plus peur de douter entre fiction et réalité. Des images sont incessamment projetées à l’écran au-dessus de la scène, une invitation à une éventualité floue, pleine de matérialité.
Derrière moi, une projection de l’image de mes pieds issue du film de Thierry Knauf sur mon « Solo Staukhausen » en 2004, que je revisite aujourd’hui et qui est filmé dix ans plus tard pour les besoins d’un film documentaire. Labyrinthe, danse, cinéma… Belle mise en abyme.