Lou et l’île aux sirènes, le nouveau film d’animation de Masaaki Yuasa (le réalisateur de Mind Game) nous plonge dans un océan coloré et psychédélique, gouverné par une sirène qui a le rythme dans la peau!
Le Pitch:
Kai est un ado qui vit dans un paisible village de pêcheurs au Japon. Pour occuper son temps, il compose de la musique électronique et rejoint un groupe formé par deux de ses camarades de lycée. C’est lors d’une répétition sur une île mystérieuse qu’il rencontre Lou, une sirène qui chante et qui danse merveilleusement bien. C’est le début d’une amitié toute en musique! Mais comment prouver enfin aux villageois qu’une sirène n’est pas forcément ce monstre assoiffé de sang que décrivent les légendes?
Éclaboussures!
Lou et l’île aux sirènes parle de libertés dans un monde étroit. Le héros, Kai, a lui-même une attitude d’adolescent renfermé, et les gens de son quartier sont très attachés à certaines croyances anciennes. Heureusement, Lou vient élargir l’horizon par sa joie de vivre, sa candeur et sa force. Un tableau bienveillant qui peut rappeler sous plusieurs angles Ponyo sur la falaise, du studio Ghibli. Mais Lou rayonne par son style graphique aux couleurs très audacieuses et aux mouvements déjantés dont le réalisateur, Masaaki Yuasa, a le secret. Le tout allié à un aspect musical et chorégraphique très important.
Glisser sur la vague…
Cependant, il serait honnête de reconnaître qu’on est un peu éloigné de la folie bouillonnante et révolutionnaire à laquelle ce réalisateur nous avait presque habitué, notamment dans son incroyable long métrage Mind Game devenu culte, ou encore dans ses séries animées telles que Tatami Galaxy. Des oeuvres résolument innovantes et sans limites, aussi bien sur le fond que sur la forme. Masaaki Yuasa l’a dit lui-même: il a voulu cette fois-ci réaliser un film « familial« . Lou et l’île aux sirènes a donc pour but de s’adresser à un plus large public, et également aux enfants. Dès lors, sous la couche de palette multicolore et les détails joliment loufoques, le scénario et les personnages répondent en fait à des codes assez classiques, voire prévisibles, ce qui pourrait frustrer les plus avides d’anarchie. Lou et l’île aux sirènes reste malgré tout un film à voir absolument, pour son côté rafraîchissant, son message touchant et ses multiples étincelles visuelles.
Lou et l’île aux sirènes, de Masaaki Yuasa, production Science Saru.
Le film est sorti au cinéma dans plusieurs salles en France. Diffusé au festival Anima de 2018 à Bruxelles, il n’est pas encore à l’affiche des autres salles de cinéma belges.
14,99 € le DVD
Disponible sur BAZAR e-SHOP
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