Autosatisfaction
Les 60 bougies de la Mini

Pierre-Benoît Sepulchre -

Elle vient de souffler ses 60 bougies. La Mini, qui a, aujourd’hui, tout d’une grande, n’a vraiment rien à envier aux voitures conventionnelles. Lancée en 1959, l’engin a acquis une notoriété hors norme en un peu plus d’un demi-siècle.

 

© BMW GROUP AG
La crise du canal de Suez éclate en 1956 en territoire égyptien. Le conflit, qui oppose l’Égypte à une alliance composée du Royaume-Uni, de la France et d’Israël, débouche sur le blocage du canal par les Égyptiens et sur la coupure de l’oléoduc de l’Iraq Petroleum Company par les Syriens, principale source d’approvisionnement en pétrole de l’Europe. En Angleterre, la British Motor Corporation (BMC) décide alors de concevoir un véhicule économique à même de mieux affronter la crise.

 

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Le projet est confié à Alec Issigonis, un ingénieur anglo-grec. À l’encontre de la tendance de l’époque, il opte pour une traction avant alors que ses rivales, la Coccinelle de Volkswagen et la 500 de Fiat sont des propulsions. Si la Mini étonne d’entrée de jeu par sa taille, elle séduit par contre grâce à son design original ainsi qu’à ses multiples innovations techniques, à l’image de la boîte de vitesses qui est logée sous le moteur.
Naissancede la Mini Cooper S
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Un tournant inattendu

Présentée en 1959, la Mini rencontre un succès immédiat et remporte le prestigieux trophée Dewar qui récompense les voitures les plus performantes et les plus technologiquement avancées. Mais c’est un certain John Cooper, dont l’écurie remporte le championnat du monde de F1 en 1959 et 1960, qui va offrir une renommée mondiale à la citadine britannique. Charmé par la petite anglaise, il décide de la modifier et de l’aligner au départ du rallye de Monte-Carlo. Fort de 55 ch (au lieu de 34), l’engin devient la coqueluche des circuits dans les années 60 et enchaîne les succès.

 

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Décadence et renaissance

En 1968, la production de la Mini passe sous le contrôle de British Leyland, consortium né de la fusion entre BMC, Standard-Triumph et Rover. Deux ans plus tard, une version revisitée voit le jour sous le nom de Mini Clubman. Si la production est interrompue dans les années 80, elle redémarre en 1991, lorsque Rover tente le retour du modèle. Mais la santé financière de la marque britannique, plus que chancelante, l’empêche de mettre la Mini au goût du jour.

 

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Un rachat salvateur

En 1994, BMW rachète Rover. C’est là le premier signe annonciateur d’une renaissance. Et si en 2000 BMW se sépare de Rover, il conserve néanmoins la marque Mini. En 2001, la première Mini Cooper de l’ère BMW est lancée. Il s’agit d’une compacte à 3 portes produite dans l’usine d’Oxford. Une version cabriolet suit en 2004, tandis qu’une deuxième génération est lancée en 2006, puis une troisième en 2014. Grâce à de multiples déclinaisons de carrosserie (Countryman, Paceman, Clubman et cabriolet), BMW a parfaitement réussi son pari de relancer cette marque de légende.

 

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Une série spéciale 60 years

Déclinée en 3 et 5 portes, cette édition spéciale évoque la ligne et l’esprit du modèle original : une élégance toute britannique, un habitacle luxueusement aménagé et des sensations de conduite typées fun. Disponible tant en essence qu’en diesel, la 60 Years Edition exhibe la mythique livrée British Racing Green, celle des voitures de course britannique des années 60. D’autres couleurs sont également au catalogue. Outre des badges 60 Years apposés ci-et-là, l’engin dispose de jantes bi-ton de 17 pouces, d’une climatisation automatique, d’un kit éclairage, d’un kit rangement et de différents packages qui enrichissent l’équipement.