Chaque vendredi, Anouk Van Gestel repère le meilleur des sorties littéraires, relie les genres, réveille les classiques oubliés, partage ses trouvailles insolites et ses rencontres d’auteurs, d’ici ou d’ailleurs.
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Plaidoyer pour l’altruisme, Matthieu Ricard
Vous produirez de l’ocytocine grâce à La bienveillance est une arme absolue
Pour Matthieu Ricard, l’altruisme est une solution essentielle pour contribuer à l’évolution et au bien-être des autres, de soi-même et de l’environnement. La pratiquer permet de produire de l’ocytocine, l’hormone de l’amour et du lien social. Didier Van Cauwelaert partage ce point de vue et ajoute que la bienveillance est tant une arme qu’une armure. Elle sert à déstabiliser l’adversaire, à le surprendre, à lui faire baisser les bras et à se prémunir contre la malveillance.
L’extrait
–Tu sais ce que c’est, au fond la bienveillance ? C’est quand tu te rends compte que ta rancune n’est qu’un aveu de soumission. Que tu te laisses bouffer par les séquelles du drame. La bienveillance, c’est reprendre le pouvoir. C’est se dire : je mérite mieux que de rester la victime d’un salaud alors tu nettoies la salaud dans ta tête pour qu’il arrête de te salir. Tu lui trouves des raisons, une détresse, des circonstances atténuantes. Et tu arrêtes de lui vouloir du mal : il t’en a assez fait, non ?
Entre les lignes
Il y a quelques années, lors d’une tournée de promotion en Belgique, j’ai eu l’occasion de déjeuner avec Didier Van Cauwelaert. Je garde le souvenir d’un homme charmant, à l’écoute, bienveillant de nature. Il débute ce livre, qui n’est ni un roman ni un essai, par des anecdotes sur son enfance, sa vie et celles de ses amis, pour définir comment la bienveillance se pratique au quotidien. Il enchaîne par plusieurs chapitres qui traitent, études à l’appui, de la bienveillance végétale, animale, bactérienne,… A lire et à appliquer en 2020, parce que : La bienveillance est la seule réponse aux crises que traversent nos sociétés.
La bienveillance est une arme absolue, Didier Van Cauwelaert, Editions de l’Observatoire, 20 €.
Disponible sur Bazar e-Shop