Après l’ë-C4, la marque aux chevrons nous revient avec une déclinaison 100 % électrique de son ludospace le plus populaire. Un ë-Berlingo dénué de toute émission nocive qui ravira les familles nombreuses en quête d’un véhicule à la fois propre et pratique.
Tout comme son cousin le Peugeot e-Rifter, l’ë-Berlingo embarque un moteur électrique de 136 ch (100 kW), alimenté par une batterie de 50 kWh qui assure une autonomie de 280 km (selon le cycle WLTP). Bonne nouvelle, vu que la batterie a pu être implantée sous le plancher du modèle, son habitabilité n’a en rien été amputée, tout comme le volume de son coffre. Le modèle conserve donc ses mille et un aspects pratiques, à commencer par ses nombreux espaces de rangement (26 pour être exact), tant au niveau du plancher que du plafond, ou quelque 60 litres sont disponibles à portée de main. À ce titre, Citroën n’est pas peu fier d’annoncer que l’habitacle compte quelque 4.000 l de volume utile ! Un vrai déménageur cet ë-Berlingo !
Pour ce qui est du nombre de place, le modèle embarque cinq passagers dans sa version de base mais deux sièges supplémentaires peuvent être ajoutés en option au niveau du coffre. La version XL, elle, reçoit ces deux sièges de série.
Tout qui envisage l’achat d’un véhicule électrique veut connaître le rayon d’action du modèle considéré ainsi que son temps de charge. Avec une autonomie annoncée de 280 km, l’ë-Berlingo s’inscrit dans la moyenne du segment. Le conducteur est à même de moduler l’usage qu’il fait de son véhicule grâce à trois de modes de conduite : Normal (109 ch), Eco (82 ch) et Power (136 ch). Tous trois voient la vitesse maximale limitée à 135 km/h. Des trois modes essayés, l’option économique est forcément moins punchy que les deux autres mais, pour un usage urbain, celle-ci fait parfaitement l’affaire sachant que le couple disponible en Eco (180 Nm) est disponible immédiatement, mécanique électrique oblige.
Durant un essai d’une bonne heure, en combinant les trois modes de conduite et en alternant routes de campagne, ville et voies rapides, notre consommation a tourné autour des 15 kWh/100 km, sachant qu’on n’a pas conduit avec un œuf sous le pied. Avec la batterie de 50 kWh à pleine charge, le modèle offre donc une autonomie proche des 300 km, sachant que la climatisation n’était pas enclenchée, les phares éteints et que le véhicule n’embarquait qu’un passager.
Prendre le volant d’un véhicule électrique est toujours une expérience intéressante, surtout lorsqu’on a l’habitude de conduire une auto conventionnelle. Et c’est bien entendu le silence de fonctionnement qui est le plus impressionnant. Un excellent test pour la qualité d’assemblage, le bruit et les vibrations d’un moteur à combustion n’étant pas là pour étouffer grincements et autres couinements. Dans le cas de l’ë-Berlingo, et malgré qu’il s’agisse initialement d’un utilitaire, force est de constater que la finition ne souffre d’aucun défaut majeur, que du contraire. Même un nid de poule ou un casse-vitesse ne vient perturber le silence de cathédrale qui règne au sein de l’habitacle du modèle. Beau boulot !
Trois niveaux de finition sont proposés pour le Citroën ë-Berlingo : Feel et Shine Pack pour le modèle classique et Shine pour la version XL. D’ores et déjà bien équipée, la Feel embarque notamment la climatisation, une radio numérique avec écran 5 pouces, les deux portes arrière coulissantes, un kit mains libres Bluetooth avec USB ou encore les rétroviseurs électriques chauffants. Shine et Shine Pack ajoutent la lunette arrière ouvrante, quatre lève-vitres électriques, le système Connect Play avec son écran tactile de 10 pouces ou encore les trois sièges arrière indépendants escamotables. L’ë-Berlingo Feel est proposée à 38.150 €, le Shine Pack à 40.980 € et le Shine en version XL à 41.330 €.
Le nouveau Citroën ë-Berlingo fait preuve d’une efficacité remarquable. Un ludospace hors norme qui, forcément, à un prix. Celui-ci est néanmoins à relativiser une fois les éventuels bonus et exemptions de taxe pris en compte. La marque aux chevrons annonce en outre un coût d’entretien environ 30 % inférieur à un Berlingo classique. Autant dire qu’un petit calcul s’impose, surtout si, comme 80 % des propriétaires de ludospace, vous effectuez moins de 200 km par jour !
On aime
+ confort et agrément de conduite
+ habitabilité préservée
+ nombreux espaces de rangement
On déplore
– surcoût par rapport aux PureTech et HDI
– autonomie pour les longs trajets