On entre sur la pointe des pieds. Pour peu, on ôterait ses chaussures pour sentir le moelleux de la moquette. Peut-être pour se rassurer. Dans une galerie qui joue l'intimité, Catherine Lambermont expose ses photos et une vidéo.
Imperfection
Des photos à première vue tranquilles. Pas de personnages. Une tête de lit, un pan de mur avec un petit miroir tout rond, une armoire et une porte ouverte. Les couleurs sont pastels. Tout paraît calme et doux, mais en même temps, il y a des taches sur les murs. Les draps sont mal faits, un morceau de papier peint est déchiré. Il y a toujours de l’imperfection dans ce qui peut paraître parfait, ce qui est en même temps très humain, avance-t-elle.
Des photos à première vue tranquilles. Pas de personnages. Une tête de lit, un pan de mur avec un petit miroir tout rond, une armoire et une porte ouverte. Les couleurs sont pastels. Tout paraît calme et doux, mais en même temps, il y a des taches sur les murs. Les draps sont mal faits, un morceau de papier peint est déchiré. Il y a toujours de l’imperfection dans ce qui peut paraître parfait, ce qui est en même temps très humain, avance-t-elle.
L’aspect caché des choses
Précis, structurés, les cadrages excluent bien plus de réalité qu’ils n’en retiennent. L’essentiel est peut-être ce qui n’est pas montré. Qu’y a-t-il derrière la fenêtre, le rideau ? Et quand elle nous laisse l’opportunité de scruter de l’autre côté comme dans cette petite boîte accrochée au mur. Une courte vidéo s’y cache. Comme dans une mise en abyme, on distingue une fenêtre, une autre pièce avec un personnage qui a les yeux bandés. Le sujet est enfermé, le spectateur est au dehors. Je tends vers l’aspect caché des choses, l’image derrière l’image. Ce qui m’intéresse, c’est la représentation mentale des espaces du quotidien. Je n’aime pas quand c’est trop beau, trop propre.
Précis, structurés, les cadrages excluent bien plus de réalité qu’ils n’en retiennent. L’essentiel est peut-être ce qui n’est pas montré. Qu’y a-t-il derrière la fenêtre, le rideau ? Et quand elle nous laisse l’opportunité de scruter de l’autre côté comme dans cette petite boîte accrochée au mur. Une courte vidéo s’y cache. Comme dans une mise en abyme, on distingue une fenêtre, une autre pièce avec un personnage qui a les yeux bandés. Le sujet est enfermé, le spectateur est au dehors. Je tends vers l’aspect caché des choses, l’image derrière l’image. Ce qui m’intéresse, c’est la représentation mentale des espaces du quotidien. Je n’aime pas quand c’est trop beau, trop propre.
Une image mentale
Dessin, photo, vidéo, installation, Catherine Lambermont est une artiste essentiellement autodidacte qui ne voit pas pourquoi elle privilégierait un média. Elle se plaît dans les allers-retours. Ses photos sont composées comme des peintures et ses dessins précis comme des photos. La frontière entre la photo et le dessin est assez ténue en fin de compte. La photo capte en une fois une image alors que le dessin peut être retravaillé. En même temps, la photo, comme le dessin, est d’abord une image mentale. Et en postproduction, elle se retravaille comme un dessin.
Dessin, photo, vidéo, installation, Catherine Lambermont est une artiste essentiellement autodidacte qui ne voit pas pourquoi elle privilégierait un média. Elle se plaît dans les allers-retours. Ses photos sont composées comme des peintures et ses dessins précis comme des photos. La frontière entre la photo et le dessin est assez ténue en fin de compte. La photo capte en une fois une image alors que le dessin peut être retravaillé. En même temps, la photo, comme le dessin, est d’abord une image mentale. Et en postproduction, elle se retravaille comme un dessin.
Travailler dans la lenteur
Les décors qu’elle nous montre sont à la fois étranges et familiers. Qu’elle se promène dans des endroits connus ou inconnus, elle est souvent en repérage. J’ai toujours une idée de base mais je construis mentalement mon image en fonction de ce que je vois. Je recadre extrêmement peu mes photos. J’essaie d’être la plus précise possible. J’aime bien le format carré. J’utilise très souvent l’Hasselblad qui me permet de travailler dans la lenteur et dans l’économie comme il s’agit bien souvent de films de douze vues. On n’est pas ici dans une espèce de diarrhée digitale de prises de vues. Tout est dans la lenteur. Comme une danse mentale.
Les décors qu’elle nous montre sont à la fois étranges et familiers. Qu’elle se promène dans des endroits connus ou inconnus, elle est souvent en repérage. J’ai toujours une idée de base mais je construis mentalement mon image en fonction de ce que je vois. Je recadre extrêmement peu mes photos. J’essaie d’être la plus précise possible. J’aime bien le format carré. J’utilise très souvent l’Hasselblad qui me permet de travailler dans la lenteur et dans l’économie comme il s’agit bien souvent de films de douze vues. On n’est pas ici dans une espèce de diarrhée digitale de prises de vues. Tout est dans la lenteur. Comme une danse mentale.