Chaque semaine, Anouk Van Gestel repère le meilleur des sorties littéraires, relie les genres, réveille les classiques oubliés, partage ses trouvailles insolites et ses rencontres d’auteurs, d’ici ou d’ailleurs.
Vous avez aimé
Malgré nous, Claire Norton
Vous serez attendris par Et que quelqu’un vous tende la main
Valérie, Anna, Charline, trois femmes, trois destins. Leur rencontre a lieu au Jardin des Cybèles, un lieu qui permet aux personnes abîmées par la vie de retrouver espoir et énergie. L’une, prise de violence envers ses enfants, ne comprend pas son incapacité à montrer de l’affection à ses proches; l’autre a perdu son bébé, fauché par la mort du nourrisson et la troisième a vu son mariage annulé pour cause d’infidélité. Chacune porte en elle une blessure. Malgré leurs différences, elles vont se rapprocher, se confier, s’entraider.
L’extrait
Ce sont mes parents qui m’ont amenée au Jardin des Cybèles. Un matin, ils avaient frappé à la porte de mon appartement, et comme je ne leur ai pas ouvert, ils ont utilisé la clé que je leur avais donnée. J’étais dans la chambre de Suzanne, à respirer le dernier pyjama qu’elle avait encore porté. Le seul que je n’avais pas mis à laver et qui était encore imprégné de son odeur, même si celle-ci commençait peu à peu à disparaître.,…
Entre les lignes
D’emblée : ce roman n’a pas pour vocation de se retrouver dans la liste des « goncourables ». Non, c’est un feel good book, un livre qui fait du bien, qui parle de sororité, d’amitié, d’empathie. Un roman chorale bien ficelé qui met en scène un trio attachant. Résolument optimiste, cet hymne à la vie n’a d’autre prétention que de nous divertir. Par les temps qui courent, le but est atteint : de quoi se vider la tête le sourire aux lèvres.
Et que quelqu’un vous tende la main éditions, Carène Ponte, Fleuve éditions, 17,90 €