Le resto
C’est au cœur du parc Jourdain à Kraainem, dans l’ancien presbytère (classé) qui jouxte un bel étang, que Maxime Colin nous accueille pour nous faire (re)découvrir sa belle cuisine gastronomique, et son menu de saison.
Si aux beaux jours on profite de la magnifique terrasse au calme et au bord de l’étang qui s’étend tout au long de la bâtisse en pierres, en cette soirée de fin d’automne, nous sommes accueillis dans la salle tout récemment redécorée.
Atmosphère chic et sobre, entre pierres d’époque et modernité, belles matières et tons neutres éclairés de touches de couleurs, de belles peintures modernes et de jeux de lumière sur mesure, illuminant astucieusement l’espace de douceur. Tables nappées de blanc et très jolie vaisselle pour une atmosphère chaleureuse et confortable.
Dans l’assiette
Le menu du soir est proposé en deux variations, Jourdain en 4 services (€105 – sélection de vins €45) ou Maxime Colin en cinq (€125 – sélection de vins €55).
Délicats amuse-bouche pour accompagner nos vins apéritifs.
Meringue salée, crème de chou fleur et pickles de champignons tout en équilibre. Accord surprenant de chips de parmesan et d’Eau de Villée. Et surtout cette dégustation incroyable de crème brûlée, anguille fumée, pickles d’oignon, champignons cru et vinaigre Portofino vaporisé sur le plat, pour une explosion de saveurs parfaitement équilibrées, du doux et de l’acide, une belle longueur en bouche, du fumé, du terreux, un incroyable mélange de goûts et saveurs qui se répondent dans une dégustation qu’on aurait pu manger toute la soirée… Magnifique!
En première entrée la daurade est crue et très finement tranchée, accompagnée d’une huître généreuse, d’une crème à l’Avruga, et complétée de croquant et de végétal, pour cette fois encore former un plat frais et très savoureux, délicatement équilibré tout en mettant en avant la chair fine et délicate du poisson.
Lotte parfaitement cuite, ferme et goûtue, accompagnée de tagliatelles de seiche, poivrons et crème de piquillos nous envoyant de suite au sud de l’Europe, petit jus d’encre de seiche pour ajouter encore au plaisir des yeux dans cette assiette très graphique. La vaisselle choisie avec soin s’accorde à merveille à chaque plat!
La truffe d’Alba arrive sous cloche, magnifique, laissant échapper un léger fumet qui nous émoustille déjà jusqu’à l’arrivée du plat de coquillages, embeurrée de choux de Bruxelles dont les fins pétales se mêleront étonnement si bien avec les copeaux de truffe déposés à la dégustation sur une mousse aérienne de jus de coquillages…
Le boeuf est un Wagyu japonais de Kagoshima (A5 pour les connaisseurs), et se suffirait à lui-même: tendre, fondant, persillé de gras sans être écoeurant, parfaitement grillé pour former une très fine couche caramélisée, c’est un pur bonheur de déguster une si belle viande parfaitement préparée! Croustillant de pommes de terre, purée butternut et vinaigrette d’herbes pour accompagner.
Pour clôturer ce repas en douceur, avant encore quelques mignardises très gourmandes, un Mont Blanc revisité dans la légèreté et la douceur, frais et aérien, rafraîchi d’un jus à la poire dont l’acidité vient joliment contrebalancer le crémeux du marron.
Une jolie façon de terminer ce repas qui nous a vraiment émerveillé les papilles. Et les yeux!
Nous quittons Maxime Colin émerveillés par tant de maîtrise, d’originalité, de belles saveurs parfaitement équilibrées, et… de gourmandise!
L’adresse