Jeune photographe bruxelloise, Lisa Carletta fait voyager son public dans un univers mêlant contes de fées et trente glorieuses. Derrière une façade onirique et superficielle se devine une réalité plus glaçante, faite d’inertie et de rêves solitaires. Si l’artiste aime raconter des histoires à travers chacun de ses clichés, avec elle, pas de happy end.
Poupée de cire
Entre « American Beauty » et « Desperate Housewives », une femme désincarnée se confond dans le décor fleuri et saturé de son quotidien. Avant de devenir une série personnelle, ces photographies ont été réalisées pour une créatrice de bijoux en vue de la triennale de design contemporain de Mons. Au fur et à mesure des images, la femme meurt à petit feu. Elle est de plus en plus couverte de fleurs et se rend ainsi invisible dans le décor. J’ai d’ailleurs choisi des chrysanthèmes et des œillets pour leur connotation funèbre. J’ai aussi voulu jouer sur un contraste entre un décor joyeux, pop, et une histoire plus grave. Sans ces explications, ce n’est pas forcément clair pour le spectateur. Mais c’est aussi un plaisir de laisser chacun imaginer ce qu’il veut et construire une histoire à partir de ces images.
Entre « American Beauty » et « Desperate Housewives », une femme désincarnée se confond dans le décor fleuri et saturé de son quotidien. Avant de devenir une série personnelle, ces photographies ont été réalisées pour une créatrice de bijoux en vue de la triennale de design contemporain de Mons. Au fur et à mesure des images, la femme meurt à petit feu. Elle est de plus en plus couverte de fleurs et se rend ainsi invisible dans le décor. J’ai d’ailleurs choisi des chrysanthèmes et des œillets pour leur connotation funèbre. J’ai aussi voulu jouer sur un contraste entre un décor joyeux, pop, et une histoire plus grave. Sans ces explications, ce n’est pas forcément clair pour le spectateur. Mais c’est aussi un plaisir de laisser chacun imaginer ce qu’il veut et construire une histoire à partir de ces images.
Les amis de mes amis…
Dans l’objectif de Lisa Carletta, l’imaginaire enfantin se mélange aux angoisses du monde adulte. Entre bricolage et réalisme, c’est teintés de nostalgie que les rêves et les peurs fondamentales prennent forme et, inévitablement, suscitent l’émotion. J’avais à la base un projet de travail personnel tournant autour des amis imaginaires. Je souhaitais demander à des personnes ayant eu ou ayant encore des amis imaginaires de les décrire. Par la suite, j’aurais fait des portraits de ces personnes avec un personnage correspondant à leur description. Ici, les amis imaginaires sont plus loufoques, faits de papier cadeaux.
Dans l’objectif de Lisa Carletta, l’imaginaire enfantin se mélange aux angoisses du monde adulte. Entre bricolage et réalisme, c’est teintés de nostalgie que les rêves et les peurs fondamentales prennent forme et, inévitablement, suscitent l’émotion. J’avais à la base un projet de travail personnel tournant autour des amis imaginaires. Je souhaitais demander à des personnes ayant eu ou ayant encore des amis imaginaires de les décrire. Par la suite, j’aurais fait des portraits de ces personnes avec un personnage correspondant à leur description. Ici, les amis imaginaires sont plus loufoques, faits de papier cadeaux.
Arrêtsur image
Je est une (petite) autre
Dans son univers, des personnages récurrents forment une sorte de famille autour de la photographe. Semblable à une poupée aux reflets sombres, cette petite fille et sa duplication déroulent un film et un message. La galerie Sophie Maree, où j’expose, a demandé à plusieurs artistes de produire une série sur le thème « My private view ». N’ayant pas eu envie de faire des autoportraits, j’ai pensé à ce mini-moi. Par cette petite fille, j’ai voulu montrer mes peurs, mes manies, je me suis mise à nu. Je suis quelqu’un de plutôt angoissé et je pense que beaucoup d’angoisses remontent à l’enfance.
Dans son univers, des personnages récurrents forment une sorte de famille autour de la photographe. Semblable à une poupée aux reflets sombres, cette petite fille et sa duplication déroulent un film et un message. La galerie Sophie Maree, où j’expose, a demandé à plusieurs artistes de produire une série sur le thème « My private view ». N’ayant pas eu envie de faire des autoportraits, j’ai pensé à ce mini-moi. Par cette petite fille, j’ai voulu montrer mes peurs, mes manies, je me suis mise à nu. Je suis quelqu’un de plutôt angoissé et je pense que beaucoup d’angoisses remontent à l’enfance.
Au paysdes licornes
Trois en une
Par la suite j’ai décidé de continuer ce travail, en illustrant les différentes facettes qui composent une seule personnalité. Ces trois femmes me représentent dans différents états, lorsque je suis très confiante ou au contraire le moins confiante et finalement en petite fille. Cette image-là renvoie à mon chat. Il est mort pendant que j’étais en vacances et donc, je n’ai pas pu l’enterrer. Cette photographie était alors une façon de lui rendre hommage.
Bazarphilosophique
L’héroïne était en blanc
Loin des coloris saturés, cette série monochrome évoque la douceur et les dragées dans un environnement irréel. Réalisée pour un édito, elle se voulait « albinos ». Il a fallu recréer des décors entièrement blancs en studio. Il y a beaucoup de clins d’œil aux contes de fées, comme la Princesse aux petits pois ou Alice au pays des merveilles. Ces femmes se trouvent dans un monde parallèle, elles semblent bloquées… comme si elles avaient grandi trop vite.
Loin des coloris saturés, cette série monochrome évoque la douceur et les dragées dans un environnement irréel. Réalisée pour un édito, elle se voulait « albinos ». Il a fallu recréer des décors entièrement blancs en studio. Il y a beaucoup de clins d’œil aux contes de fées, comme la Princesse aux petits pois ou Alice au pays des merveilles. Ces femmes se trouvent dans un monde parallèle, elles semblent bloquées… comme si elles avaient grandi trop vite.
Tous les clichés réalisés par Lisa Carletta sont en vente à Bruxelles au ShowRoom, 311 av. Van Volxem, 1190 Forest, info@celineblanc.com et à la galerie Sophie Maree à La Haye http://sophie-maree.com