Créateur d'objets et d'espaces, le jeune designer belge Gauthier Poulain s'est vu confier à 35 ans la direction artistique du salon Cocoon. À l'occasion de sa 25e édition, le salon fait peau neuve et se place sous le signe du surréalisme chic. Une rencontre dans les formes.
À 12 ans, Gauthier Poulain voulait être peintre. Il commence des études à l’institut Saint-Luc de Tournai, travaille le dessin, l’aquarelle, la gouache, s’initie à la grammaire de l’image et intègre la section design. C’était une chance extraordinaire. Pendant trois ans, j’ai grandi dans les machines, vivant en bleu de travail. Tous les jours, j’ai fabriqué moi-même mes propres créations. On avait des vies d’ouvriers artisans, menuisiers, designers tout en restant étudiants. Ça m’a appris à avoir un regard « manuel » sur le produit fini. Je comprends mieux ce qui va fonctionner ou pas. Je connais un peu les contraintes techniques des matériaux, donc automatiquement je peux les anticiper. C’est important.
Des ses études artistiques, il garde un plaisir du dessin et de la forme. J’adore le travail et la douceur de la courbe. Si je le pouvais, je construirais mes volumes avec encore plus de courbes et plus d’arrondis. Partagé entre le design et l’aménagement d’intérieur, il crée des espaces avec la même approche poétique, ludique et rigoureuse. Créateur de mobilier sur mesure et de pièces en édition limitée, il peut mettre à profit sa formation en art graphique et publicité pour une approche globale de sa création. Son style, il le définit comme chic et ludique, organique et structuré. Le succès et la notoriété aidant, il multiplie les contacts avec les éditeurs pour développer son travail et sa touche.
Wings, 2011
Les lampes occupent une part très importante dans sa production. C’est un des seuls objets qui vibrent vraiment. Au-delà de son côté fonctionnel, la lampe apporte beaucoup de magie. Sans la lumière, il n’y a pas le volume. Et sans le volume, rien ne se passe. La lampe Wings s’ouvre de part et d’autre comme une aile qui dévoile une source de lumière diffuse. J’ai cherché à épurer l’objet en adoptant un regard de fabriquant plus que d’artiste. Il fallait garder la simplicité visuelle en maîtrisant un processus de fabrication plus compliqué qu’il n’en a l’air.
Les lampes occupent une part très importante dans sa production. C’est un des seuls objets qui vibrent vraiment. Au-delà de son côté fonctionnel, la lampe apporte beaucoup de magie. Sans la lumière, il n’y a pas le volume. Et sans le volume, rien ne se passe. La lampe Wings s’ouvre de part et d’autre comme une aile qui dévoile une source de lumière diffuse. J’ai cherché à épurer l’objet en adoptant un regard de fabriquant plus que d’artiste. Il fallait garder la simplicité visuelle en maîtrisant un processus de fabrication plus compliqué qu’il n’en a l’air.
Hold, 2011
J’ai joué sur les codes de la bagagerie de luxe avec des matériaux un peu chics et mats et une peinture un peu satinée. Un lien de cuir ceinture le tout et crée un contraste entre le beige et le noir. On a un meuble vertical vitré où l’on range des bibelots précieux comme les meubles de nos grands-parents et le même volume mis à l’horizontale offre un espace de rangement avec des portes sans poignées mais avec un bouton poussoir. Le lien de cuir qui entoure le meuble en chêne assure le maintien en même temps qu’il donne une idée de protection. C’est quelque chose qui me touche beaucoup.
J’ai joué sur les codes de la bagagerie de luxe avec des matériaux un peu chics et mats et une peinture un peu satinée. Un lien de cuir ceinture le tout et crée un contraste entre le beige et le noir. On a un meuble vertical vitré où l’on range des bibelots précieux comme les meubles de nos grands-parents et le même volume mis à l’horizontale offre un espace de rangement avec des portes sans poignées mais avec un bouton poussoir. Le lien de cuir qui entoure le meuble en chêne assure le maintien en même temps qu’il donne une idée de protection. C’est quelque chose qui me touche beaucoup.