Derrière nos rubriques expositions, concerts rencontres avec les artistes, chroniques BD et CD mais aussi voyages alternatifs se cache Gilles Bechet, passionné de culture sous tous ses plumages. S’il a étudié la bande dessinée à l’institut Saint-Luc, il s’est après quelques années orienté vers le journalisme. Pratiquant l’écriture en tout terrain, il consacre, pour son plus grand plaisir, une part de plus en plus importante de son activité aux choses culturelles, collaborant par ailleurs aussi à Bruzz et Mu in the city.
Portrait de ce respirateur de culture en 3 questions.
POURQUOI CES SUJETS ?
Quoi d’autre ? Depuis tout petit, je nage dans la culture comme un poisson clown dans ses coraux. C’est une passion que je dois à ma maman qui m’a entrainé à des expositions, à la cinémathèque et m’a conduit à mon premier concert. J’adore passer d’un domaine à l’autre des arts plastiques à la musique ou à la BD et la littérature. Ce serait dommage de s’en tenir à un seul domaine. Ce serait comme un repas sans entrée ou dessert. Et si après, je peux faire passer les plats, c’est encore mieux.
TON MENTOR DANS TON DOMAINE ?
Je ne pourrais pas citer une personne en particulier. J’aime les gens éclectiques qui savent éviter la ligne droite. J’aime l’approche candide et affutée de Hadja Lahbib dans Tout le Baz’Art. En plus savant et parfois plus déconnant, j’aime aussi les réflexions de Jacques Charlier. Et en musique, j’aime bien Didier Zacharie du Soir ou dans un autre genre Jacky Durand dans Libération qui écrit tellement bien sur la nourriture et ceux qui la font qu’il serait capable de faire saliver un végétarien devant un jarret de porc.
TA RUBRIQUE PRÉFÉRÉE SUR BAZAR ?
Mangalaxie qui me fait découvrir des mangas que je n’aurais sans doute jamais ouverts de moi-même, c’est un univers tellement vaste qu’on s’y perd facilement. Je picore aussi de temps en temps les assiettes de Marie de Bellefroid et de Aline Gerard, dont j’ai particulièrement apprécié l’houmous à la coriandre et grenade. Sans oublier Didier Dillen qui sait manier son érudition en matière de sexualité avec le sourire et l’air de ne pas y toucher.
TON CRÉDO ?
Je ne sais pas quel abruti a pu penser que la curiosité est un vilain défaut. Je pense au contraire qu’elle est le meilleur remède à l’ennui et qu’elle est heureusement sans remède. C’est pour ça que j’aime bien la formule de Bernard Pivot qui dit du journaliste qu’il est un interprète de la curiosité publique.