Le texte, ce sera pour plus tard. Michaël Matthys ne veut pas d’un carcan narratif mais plutôt de phrases qui accompagnent les images. Dans son adaptation, il s’est amusé à bouleverser la chronologie des événements pour créer sa continuité d’images. « Le texte, je le vois comme des pensées déstructurées qui occupent le vide que Conrad n’a pas rempli. »
Michaël Matthys vient de la peinture où il a fait parler de lui en peignant avec du sang mélangé avec du charbon et avec de la terre. « Avec ce travail-ci, je voulais retrouver le travail du clair obscur. Et retrouver un dessin plus libre qui se rapproche d’une écriture. Je me considère comme un dessinateur plus que comme un peintre. J’ai apprécié cette approche par la matière, surtout quand le sang est mélangé à la terre. Je sais qu’avec la peinture, j’ai encore beaucoup à apprendre, et que j’ai quelque chose à terminer.»
Michaël Matthys est présenté par la Galerie Jacques Cerami