Chaque vendredi, Anouk Van Gestel repère le meilleur des sorties littéraires, relie les genres, réveille les classiques oubliés, partage ses trouvailles insolites et ses rencontres d’auteurs, d’ici ou d’ailleurs.
Vous avez aimé
The little Paris pâtisserie, Julie Caplin
Vous vous régalerez avec Le sourire contagieux des croissants au beurre
Il s’appelle Pierre Boulanger, un nom prédestiné, il a quarante-quatre ans et vit à New York. Dans le faste et le luxe parce que ses croissants se vendent comme des petits pains (ha ha). Il est à la tête d’un empire de pâtisseries surgelées, il a épousé une ravissante avocate et a tout pour être heureux. Vraiment ? Un matin, un vieux vendeur ambulant lui propose de boire le meilleur café du monde. A 1 million de dollars le gobelet. Une rencontre qui va chambouler sa vie et ses certitudes.
L’extrait
Il y avait le pain à la duchesse, créé au XIXe siècle, rebaptisé éclair en 1850 parce qu’on le mangeait en un éclair. Le baba au rhum, une espèce de kouglof que le roi de Pologne Stanislas Leszcynski avait trempé dans l’alcool parce qu’il le trouvait trop sec à son goût. Le financier, ce petit gâteau à la forme de lingot d’or que le pâtissier Lasne avait inventé en 1890 dans sa boutique située à deux pas de la bourse à Paris, pour ses clients financiers. Le Paris-Brest, ce gâteau en fore de roue, conçu par Louis Durand en 1910 en hommage à la course cycliste du même nom.
Entre les lignes
Autant l’écrire tout de suite : ce roman ne rentrera pas dans la Pléiade. Ce n’est pas le but. Non, le but est de faire sourire le lecteur, de l’emmener faire un voyage gourmand, de le faire réfléchir sur le sens de l’existence, des valeurs et de ce qui compte vraiment dans la vie. Une intrigue pâtissière, une lecture fluide, et de bons sentiments, parfois cela suffit pour passer un très bon moment.
Le sourire contagieux des croissants au beurre, Camille Andrea, Plon Editions, 18 €