Chaque semaine, Anouk Van Gestel repère le meilleur des sorties littéraires, relie les genres, réveille les classiques oubliés, partage ses trouvailles insolites et ses rencontres d’auteurs, d’ici ou d’ailleurs.
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Vous serez touché par la grâce de La Papeterie Tsubaki
L’aînée est décédée et lui a légué sa papeterie. Hatoko, 25 ans, décide de revenir à Kamakura la ville où elle a grandi chez sa grand-mère. L’aînée était exigeante et lui a transmis son art. Le métier d’écrivain public n’est pas aussi simple qu’on le pense. Il faut choisir le bon papier, écrire avec soin, trouver le timbre qui va décorer l’enveloppe et prendre un soin méticuleux à sélectionner les mots qui conviendront le mieux à chaque situation : lettre de condoléance, de rupture, des invitations, des mots doux, …
L’extrait
A la différence des hiragana et des katakana dont le nombre est limité, il y a une infinité de kanji. C’est comme un voyage sans fin ni but. Et en plus, on les décline en plusieurs styles de calligraphie : régulier, semi-cursif ou cursif, en fonction duquel l’ordre des traits peut varier. Il fallait mémoriser un nombre incommensurable de choses. C’est ainsi que j’ai passé mes années d’écolière à calligraphier sans arrêt.
Entre les lignes
La littérature japonaise a quelque chose de fascinant : on y trouve une infinie délicatesse, le respect des autres et des traditions, mais aussi de la cruauté, du détachement, de la solitude. Ce roman, paru en 2018, m’a été prêté par une amie qui l’avait savouré. Il vient de paraître en poche, une aubaine. J’ai hâte de commencer le tome 2 paru sous le titre La République du bonheur tant ce tome 1, aérien, poétique et inspirant m’a touchée. Une petite pépite à savourer comme les daifuku, ces délicieux desserts japonais. Et bravo aux éditions Philippe Picquier qui publient essentiellement de la littérature asiatique et nous permet de nous familiariser avec une écriture pleine de poése.
La Papeterie Tsubaki, Ogawa Ito, Philippe Picquier Poche éditions, 9 €