Chaque semaine, Anouk Van Gestel repère le meilleur des sorties littéraires, relie les genres, réveille les classiques oubliés, partage ses trouvailles insolites et ses rencontres d’auteurs, d’ici ou d’ailleurs.
La prochaine fois que tu mordras la poussière
L’histoire en trois lignes
Lorsque le père de Panayotis Pascot lui annonce qu’il va mourir, le jeune humoriste, ex-chroniqueur pour l’émission Quotidien, prend la plume et se met à écrire frénétiquement. Tout y passe : la relation compliquée au père, sa réussite à la télé à tout juste 17 ans, ses angoisses et sa dépression, son homosexualité qu’il met du temps à accepter…
L’extrait
J’aime l’odeur de ma sueur. J’oscille entre être fier de mon pénis, vouloir le montrer au monde entier, et le trouver ridicule, devoir le regarder du coin de l’oeil, ne plus me mettre nu facilement. Quand je parlais aux fille, qu’on se chauffait, et qu’elles me demandaient, je disais que j’aimais dominer. C’était faux mais je savais que presque chaque fois, depuis que je parlais à des filles, elles me répondaient avec un sourire que ça tombait bien parce qu’elles aimaient se faire dominer.
Pourquoi vous le lâcherez (ou pas)
Déception. Le livre qui fait le buzz avec déjà plus de 100 000 exemplaires vendus est un succès de librairie ! Il ne fait pourtant pas l’unanimité et je fais partie des lectrices qui se sont forcées à le terminer. Je suis entrée dans l’intimité de Panayotis Pascot et je me suis laissée embarquer par les 100 premières pages. Ensuite, il me tombait des mains : je, je, je, je et encore je. Une mise à nu écrite dans un style contemporain, une catharsis partagée. Nécessaire pour lui, moins pour les autres.
La prochaine fois que tu mordras la poussière, Panayotis Pascot, Stock Editions, 19,50 €