Chaque vendredi, Anouk Van Gestel repère le meilleur des sorties littéraires, relie les genres, réveille les classiques oubliés, partage ses trouvailles insolites et ses rencontres d’auteurs, d’ici ou d’ailleurs.
Vous avez aimé
La librairies des rêves suspendus, Emily Blaine
Laissez-vous porter par La vie rêvée des chaussettes orphelines
Angoisses, tocs, mal-être … Alice, jeune franco-américaine tente de fuir son passé et débarque à Paris. Paumée, elle érige un mur entre elle et les autres pour esquiver les coups et les désillusions. Alice se dirige peu à peu vers le point de rupture. Elle trouve du travail dans une petite start-up dont l’objectif est de réunir les chaussettes orphelines de par le monde. Vaste tâche. Mais de rencontres en rencontres, la jeune femme retrouve le sourire et parvient à oublier le lourd secret qui l’empêche de vivre pleinement.
L’extrait
L’interrupteur n’est pas à sa place. Je tâtonne frénétiquement, allume la lumière. Ce n’est pas mon lit, pas ma table de nuit, pas ma chambre. Mes mains deviennent moites. Je reste un instant tétanisée, incapable de penser.Plus de place pour respirer. Je suis en retard.Pour être au bureau à 7 heures, je dois arriver à la station Wall Street à 6h53, ce qui n’est possible que si je suis dans le métro à 6h32 au plus tard, et donc partie de chez moi à 6h24. Et encore,ce n’est valable que si j’attends moins d’une minute le feu à l’angle de William et Pine street.Pour que tout s’enchaîne correctement, je dois impérativement être debout à 5h46. Or, il est 5h47.
Entre les lignes
Vous cherchez une lecture estivale, légère mais pas tarte ? La vie rêvée des chaussettes orphelines remplit ce rôle à merveille. Marie Vareille parvient à nous embarquer dans une histoire qui navigue entre le feel-good book et la chick-lit, mais avec humour et profondeur. Sans guimauve, ni sentiments larmoyants. Une « dramédie » tendre et lumineuse à lire pour se détendre. Parfois, on n’en demande pas plus.
La vie rêvée des chaussettes orphelines, Marie Vareille, Charleston Editions Poche, 8,95 €.