Patrick Modiano a la réputation d’écrire toujours le même livre. Enfin, c’est compliqué..., comme dit celui qui est aussi connu pour ne jamais finir ses phrases en interview et qui vient de recevoir le Prix Nobel de littérature.
InspirationsRive gaucheSes lecteurs fidèles le savent : c’est parce que ses romans se confondent qu’ils ont tant de charme. Entrer dans son œuvre, c’est pénétrer dans une énigme qui s’épaissit, en savoir toujours moins, oublier davantage. Et donc recommencer. Relire. Modiano se distingue par un irrésistible goût de revenez-y. Alors que Gallimard annonce la sortie, le 2 octobre prochain, de son dernier opus au titre plus long que les autres, « Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier », focus sur « L’Herbe des nuits » qui vient de paraître en poche. Sous forme d’une enquête disloquée, on y suit le narrateur dans un Paris disparu, où se croisent personnages louches, faux étudiants et une jeune femme dont on ne sait pas tout. C’est évanescent et poignant comme un souvenir de jeunesse ou un manuscrit perdu.
L’herbe des nuits de Patrick Modiano, Gallimard, Folio, 6,20 €