Chaque vendredi, Anouk Van Gestel repère le meilleur des sorties littéraires, relie les genres, réveille les classiques oubliés, partage ses trouvailles insolites et ses rencontres d’auteurs, d’ici ou d’ailleurs.
Vous avez aimé
Glacé, Bernard Minier
Vous allez frissonner avec Jours de glace
Une journée glaciale dans un petit village du grand Nord canadien. Une tempête dévaste tout sur son passage et laisse le village sans électricité et sans moyen de communication. La prison de haute sécurité située à la lisière du village subit, elle aussi, d’énormes dégâts. Une telle violence naturelle mobilise les gardiens et permet à quatre criminels de s’évader. Des hommes qui partagent le même ADN, celui de la cruauté. Des meurtriers multirécidivistes, violeurs et pédophiles. On retrouve des cadavres sauvagement mutilés. Lou, ancienne profileuse, est chargée de l’enquête.
L’extrait
Ils vivaient au milieu des bois. Exactement comme dans le film de Boorman. Ils survivaient en pratiquant la pêche et la chasse. Le premier lieu habité était à plus de vingt kilomètres, ils voyaient personne et personne s’en occupait. Même pas sûr qu’on savait qu’ils étaient là. Pusi il y a quelques années on a retrouvé des corps mutilés qu’on a identifiés comme ceux d’agriculteurs du coin. Ils étaient en si mauvais état qu’on a pensé qu’ils avaient été attaqués par des bêtes. Puis il y a eu deux autres familles,…
Entre les lignes
Maud Tabachnik, surnommée la reine du thriller français, a le don d’envelopper ses histoires d’une atmosphère angoissante. Ses personnages sont complexes, souvent habités par le mal : Les gens croient que le mal n’existe pas, que l’humain n’est pas mauvais, qu’il a des circonstances atténuantes. J’ai toujours pensé que le mal faisait partie de notre ADN. C’est ce que Maud Tabachnik pense vraiment, et elle l’exprime parfaitement dans Jours de glace. Déconseillé aux âmes sensibles et chaudement recommandé aux autres.
Jours de glace, Maud Tabachnik, Ed. City, 19,50 €.
Disponible sur Bazar e-Shop