Et si on pouvait s’échapper dans un monde mirobolant où chacun serait libre d’être qui il/elle veut? C’est ce que nous propose Belle, le dernier film aux ondes grandioses de Mamoru Hosoda!
Le Pitch
Dans la vraie vie, Suzu est une adolescente introvertie qui peine à surmonter le décès de sa mère qui a eu lieu lorsqu’elle était encore enfant. Mais quand elle s’évade dans le monde virtuel, sur un réseau social appelé « U », Suzu devient alors Belle, une merveilleuse chanteuse suivie et acclamée par des milliards de personnes. Une vie à double face pour le moins déconcertante, dans laquelle la jeune fille parvient tant bien que mal à maintenir un équilibre… Jusqu’au jour où La Bête, un nouvel avatar virtuel sombre et violent, vienne semer le trouble dans « U ».
Connexions profondes
Mamoru Hosoda est sans doute l’un des réalisateurs les plus reconnus et adulés actuellement dans le cinéma d’animation japonais. Ses détracteurs lui reprochent cependant de faire depuis quelques temps des films trop bavards, trop longs, trop laborieux. Et ils ont un peu raison, car rien n’a su remplacer jusqu’ici dans nos coeurs la fraicheur toute simple et sincère de La traversée du temps, l’un de ses premiers longs métrages connus. Belle appartient à la même veine que ses récents opus, qu’on aurait pu tout aussi bien apprécier avec un peu moins de longueurs et de détours. Malgré tout, l’univers du film l’emporte cette fois largement sur ce défaut. Le monde virtuel « U » dans lequel s’épanouit l’héroïne de l’histoire est réalisé avec une technique 3D maîtrisée, qui déploie des effets riches et colorés vraiment époustouflants. Et si ces paysages de foules spectaculaires font penser au film culte Paprika de Satoshi Kon, d’autres scènes font quant à elles directement référence à La Belle et la Bête de Disney. Mais Belle recèle encore bien d’autres surprises, qui ne manqueront pas de retenir notre attention jusqu’à la fin!
Belle, un film de Mamoru Hosoda, du studio Chizu