« Mary et la fleur de la sorcière » c’est le tout premier long métrage d’animation du studio Ponoc, qui est une sorte de successeur du studio… Ghibli! Un nouveau studio pour une fleur magique fraîchement éclose.
Le Pitch
Durant l’été, Mary s’installe chez sa grand-tante dans un petit village. En s’aventurant dans la forêt, elle cueille une fleur très rare, qui lui confère des pouvoirs magiques pour une nuit! Les coups du sort la conduisent alors à visiter une prestigieuse école de sorcellerie flottant dans le ciel au-dessus des nuages, et à se faire passer pour une sorcière. Mais Mary est loin de se douter jusqu’où la mèneront les secrets de cette fleur toute puissante!
Ponoc, un « héritier » de Ghibli?
Mary et la fleur de la sorcière, de Hiromasa Yonebayashi, est donc le tout premier film du studio Ponoc, qui succède en quelque sorte au studio Ghibli. Hayao Miyazaki, que l’on ne présente plus, avait fondé avec Isao Takahata, décédé en avril 2018, le studio Ghibli dans les années 1985. Et, puisque Miyazaki a pris (parait-il) à présent sa retraite, et que le studio est en veille pour le moment, un nouveau nom a surgi: Celui du studio Ponoc. Il se compose en fait pour une grande partie d’anciens membres du studio Ghibli, mais l’une des différences majeures avec Ghibli est que Miyazaki n’en est pas la figure de proue.
Oeuvres en fusion
Faudrait-il pour autant que le studio Ponoc, tout juste inauguré, se démarque plus nettement du studio Ghibli? C’est en tout cas ce qu’a l’air de suggérer la critique, qui se froisse d’observer que ce premier film tente peut-être de reproduire du « miyazakien » sans jamais atteindre la vraie patte du maître, au lieu de se construire une identité propre. Il est vrai que le thème, présentant une petite sorcière volant sur son balai accompagnée d’un chat noir, fait déjà tout de suite penser à Kiki la petite sorcière, de Miyazaki, et de nombreux détails esthétiques évoquent aussi un mélange de plusieurs autres films bien connus signés Ghibli.
Une fable moderne
Cependant, Hiromasa Yonebayashi, le réalisateur, exprime bien des thématiques personnelles. On a pu déjà le voir dans Souvenir de Marnie, ou Arrietty et le petit monde de chapardeurs, ses deux films précédents. Jusqu’ici, Yonebayashi semble s’intéresser pour sa part notamment aux liens familiaux, à la transmission, aux générations qui se succèdent et s’entrecroisent et à la mémoire vacillante du passé… Autant de sujets qui se retrouvent disséminés dans Mary et la fleur de la sorcière! Et au final, ce long métrage remplira certainement d’étoiles les yeux du jeune public, par ses scènes merveilleusement animées et chatoyantes qui feront passer Poudlard pour une école surannée. Le coeur du récit, qui se trouve être une réflexion bienveillante sur les dérives de la science, se trace de façon simple à la manière d’un conte de fée. Mary quant à elle, est une fillette qui ne se pose vraiment pas trop questions, et son insouciance volatile invite à passer un agréable moment aussi léger qu’un balai flottant. Même si les fans de grands films d’animation les plus appliqués peuvent reprocher à cette nouvelle oeuvre un certain manque de profondeur, dans la narration et dans les personnages, cela reste malgré tout un très beau film, avec son lot de douceur et de scènes épiques, à savourer en famille.
Mary et la fleur de la sorcière, Hiromasa Yonebayashi, studio Ponoc
DVD: 19,99 €
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