Chaste, brûlant, baveux… rien de plus simple en apparence que le baiser. Mais le bécot, c’est bien plus qu’un simple rapprochement de muqueuses labiales ! Découvrez-le dans cet extrait de Sex’traordinaire, le nouveau livre de notre expert Didier Dillen, 1001 faits incroyables et hilarants sur la sexualité et l’amour!
Bisous scientifiques
L’étude scientifique du baiser et plus généralement des activités labiales se nomme la philamatologie, qui provient sans doute du grec ancien phílēma, qui désigne le baiser.
Gym labiale
Il en va du patin comme du sourire, il met à contribution un nombre de muscles faciaux qui n’est pas négligeable. Là où un chaste bisou ne fait intervenir que deux malheureux petits muscles, une galoche passionnée peut aller jusqu’à mettre en branle de vingt-trois à trente-quatre muscles faciaux et cent douze muscles posturaux ! Le plus important est le muscle orbiculaire de la bouche, surnommé « muscle du baiser », qui se présente comme une ceinture musculaire entourant les lèvres. Ajoutons qu’un baiser fougueux permet au corps de brûler deux calories par minute. C’est assez peu, mais il y a des efforts nettement moins agréables.
Baisers nerveux
Sur les douze nerfs crâniens directement reliés au cerveau, pas moins de cinq sont mis à contribution pour transmettre les messages en provenance de nos lèvres, de notre langue, de nos joues et de notre nez lorsque nous nous embrassons. Ce véritable écheveau nerveux permet à notre encéphale de capter toutes les informations nécessaires sur l’échange amoureux qui est en train de se dérouler : température, goût, odeur, mouvements des muqueuses et de la langue, sensations des dents qui s’entrechoquent, etc. !
Bécot international
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bécot amoureux n’est sans doute pas universel. Dans une étude de 2015 portant sur 168 cultures différentes, l’usage du baiser romantique n’a en tout cas été retrouvé que chez 46 % d’entre-elles. Certaines communautés trouvent même répugnante cette démonstration d’affection rapprochée. Il existe par contre une forte corrélation entre la fréquence du baiser romantique et sexuel et la relative complexité d’une société : plus la culture est socialement complexe, plus la fréquence du baiser romantique et sexuel est élevée.
Échanges salivaires
De dix millions à un milliard, c’est le nombre de bactéries qui sont échangées lors du roulage de pelle. Celles-ci appartiennent à 278 espèces de bactéries différentes et sont pour la plupart inoffensives. Plus surprenant, il est possible de détecter de l’ADN appartenant à l’un des deux embrasseurs dans la bouche de l’autre parfois jusqu’à une heure après qu’ils se sont roulé un patin baveux. Certains scientifiques ont calculé que les amoureux, lorsqu’ils procèdent à un French kiss en bonne et due forme, s’échangent quelque neuf millilitres de salive, 0,7 mg de protéines de première qualité, 0,18 mg de composés organiques divers, 0, 71 mg de lipides variés et 0,45 mg de chlorure de sodium, aussi appelé sel de cuisine ! Un vrai repas en amoureux.
Le baiser le plus long
Le record du plus long baiser a été établi à Pataya, en février 2013, par un couple de Thaïlandais, Ekkachai Tiranarat et Laksana Tiranarat. Il a duré pas moins de 58 heures, 35 minutes et 58 secondes ! Les deux gagnants sont repartis avec un prix en espèces et deux bagues en diamant.
Le plus vieux baiser
Le baiser est évoqué dans des textes sanskrits datants de 1 500 ans avant notre ère. Différentes formes de bécots sont aussi mentionnées dans le fameux Kama Soutra, rédigé aux alentours du VIe siècle avant J-C. Cependant, la plus ancienne représentation d’un baiser est sans doute celle surnommée les Amants de Ain Sakhri, du nom donné à une sculpture en pierre provenant de l’une des grottes d’Ain Sakhri, près de Bethléem, en Israël. Son âge a été estimé à 12 000 ans avant notre ère !
Hypersensibilité labiale
Avec le bout des doigts, les lèvres sont la partie du corps la plus sensible et qui comporte le plus de récepteurs du toucher.
Zoo-bisous
Reniflement, léchages divers, becquée… certains animaux possèdent des comportements assimilables au baiser. Proches de nous, chimpanzé ou bonobo ont par exemple été surpris à s’embrasser à plus d’une reprise et même à pratiquer le French kiss. Mais aucun des deux ne semble y avoir recours pour des raisons romantiques.
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Retrouvez toutes les semaines la rubrique MetroBoulotSexo, un regard espiègle et toujours bien documenté sur ce qui se passe généralement sous la ceinture, par Didier Dillen du blog Love,Sexe etc
Illustration TaraM