Alice au pays des pervers, Analgeddon, Edward penishands… le cinéma X ne se gène pas pour parodier les succès du box-office. C’est même devenu un genre à part entière : la parodie pornographique. À prendre sexe ou allongé d’eau!
Si ça existe sur Internet (et ailleurs), c’est fatalement disponible en version porno ! Cette règle, mieux connue sous le nom de loi 34, ne fait que consacrer une situation vieille comme le monde, ou en tout cas comme l’art lui-même : le pastiche olé-olé ! Courant dans la littérature et encore plus dans la chanson, la parodie s’est également imposée dans le cinéma cochon et cela depuis les années 90 au moins, avec en France des films comme Les Visiteuses ou plus récemment Tout à déclarer, sous titré : Rien dans les poches, tout dans la culotte ! Aux États-Unis, certaines sociétés de production se sont même fait une spécialité de ces parodies pour adultes. C’est le cas de la célèbre firme Hustler, du magazine du même nom, à qui l’on doit, entre autres, une longue série de films baptisés This ain’t (lisez Ceci n’est pas) tous plus affriolants les uns que les autres : This ain’t Star Trek XXX, This ain’t Avatar XXX, un des premiers films porno tourné en 3D, et plus récemment This ain’t Game of thrones. Même le générique a été joyeusement parodié ! Sous le titre de Storm of Kings XXX Parody, Brazzers, autre grand producteur de films X, a pour sa part aussi sorti un pastiche assez réaliste de la série à succès de HBO. Inutile de dire qu’ils sont tous les deux un peu plus hard que l’original ! (*)
Sex Files parodie
Aucun genre cinématographique n’est épargné par ce type de parodies très légères. Cela va du film d’horreur avec Défloration finale, en passant par la SF et des titres comme Women in Black ou Sex Files, la comédie (Les tontons tringleurs, Baise-moi si tu veux, pastiche de Arrête-moi si tu peux), les films pour enfants (Chérie, j’ai agrandi les godes, Ma sorcière bien baisée, PornStar Go) et plus récemment, les films de super-héros (Batman XXX, Avengers XXX). Même les séries ou les émissions de TV ne sont pas oubliées. Le fameux cinéaste Fred Coppula réalisa ainsi, en 2010, un remake un peu particulier d’une émission de télé-réalité bien connue et sobrement intitulé : Qui veut baiser mon fils ? On se demande cependant si la parodie ne volait, pour une fois, pas plus haut que l’original ?
Blockbuster porno
Les classiques du cinéma détournés en mode porno se ramassent quant à eux à la pelle : Le Gland Bleu, Tant qu’il y aura des zobs ou plus récemment, Bienvenue chez les ch’tites coquines ! C’est bien simple, plus un film a de succès au box-office, plus il est susceptible de faire l’objet d’une parodie cochonne. La raison principale est commerciale bien évidemment. Dans la jungle du X, un titre humoristique attire au moins autant que la plastique des protagonistes et rassure l’acheteur sur le contenu du film, qu’il suppose pas trop hard et donc éventuellement regardable avec un partenaire plus prude. Et ça marche ! Tourné en partie à Bergues, comme le film dont il s’inspire très librement, Bienvenue chez les Ch’tites coquines eut un tel succès lors de sa sortie que le DVD fut rapidement en rupture de stock dans certains sex-shops ! Cela dit, si parodie et humour il y a, ils sont souvent limités au titre et à la reprise de quelques éléments-clés, comme les noms des personnages ou l’aspect général du scénario initial. Mais il arrive aussi que le film X soit un véritable pastiche de l’original. Rares sont aussi les parodies coquines à se hisser à un certain niveau de qualité et de scénario. Mais il y a parfois d’étonnantes surprises. Pirates 2, la vengeance de Stagnetti, qui détourne Pirates des Caraïbes, fut ainsi, avec près de dix millions de dollars, le plus gros budget de l’histoire du cinéma pornographique. Ce film nécessita environ 600 effets spéciaux et les producteurs élaborèrent même une véritable chorégraphie de combats, et pas seulement de braquemarts !
(*) Il existe aussi une version baptisée Gay of Thrones !
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Retrouvez toutes les semaines la rubrique MetroBoulotSexo, un regard espiègle et toujours bien documenté sur ce qui se passe généralement sous la ceinture, par Didier Dillen du blog Love,Sexe etc
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