La vie est une suite d’interrogations philosophiques. Le sexe aussi, si on y réfléchit bien, comporte son lot de mystères…
La taille du pénis est-elle liée à celle des doigts ?
Métaphysique des teubes ? Cette question mobilise en tout cas des générations de penseurs depuis que le monde est monde. Pour certains, la taille du pouce indique à coup sûr la dimension avantageuse ou non du membre viril (au repos tout de même). D’autres estiment qu’il faut plutôt se fier à la distance qui sépare le pouce de l’index quand on écarte ceux-ci à la manière d’un revolver. Pour d’autres encore c’est la longueur du majeur augmentée de celle de la paume qui compte. En réalité, tout ça ne repose sur rien de concret. On peut avoir des petites mains et un long sexe ou jouer au tennis sans raquette et posséder un zizi tout riquiqui !Cela ne veut pas dire qu’il n’existe absolument aucun rapport entre la taille des membres et celles des organes génitaux. Des études récentes ont ainsi permis de découvrir l’existence de gènes architectes, les gènes HOX, qui contribuent à l’organisation générale de notre anatomie. C’est grâce à eux si nous avons les bras dans le prolongement des épaules et pas au milieu du ventre. C’est aussi grâce à eux si nos doigts poussent correctement. Les scientifiques ont fait une autre découverte: si on enlève ces gènes, les doigts raccourcissent… et le pénis aussi ! En clair, le zizi et les doigts se développent à partir du même processus génétique. Ils sont donc faits pour s’entendre.
Est-ce qu’on peut rester coincé en faisant l’amour ?
Vraisemblablement non. Cet accident du sexe a malgré tout un nom et s’appelle un penis captivus. Selon certains témoignages, il arrive qu’après avoir fait l’amour, et malgré tous ses efforts, un couple n’arrive pas à se désolidariser. Fâcheuse posture, surtout si c’est l’heure où belle-maman rentre avec les enfants. Le phénomène serait dû à une forte contraction des muscles vaginaux qui a pour conséquence d’emprisonner complètement le pénis. Fréquent chez le chien, il serait extrêmement rare chez l’être humain, au point d’ailleurs de voir son existence fortement mise en doute par la plupart des médecins. Pour d’autres, il pourrait s’agir d’un phénomène transitoire et aux conséquences beaucoup moins spectaculaires que celles décrites par la rumeur. La plupart des quelques cas de penis captivus recensés au cours de l’histoire n’ont en tout cas pas pu être authentifiés. Que faire malgré tout si ça vous arrive? Oubliez le seau d’eau. Restez calme avant tout, détendez-vous et respirez lentement. La situation ne se débloque pas ? Les conseils médicaux recommandent de pratiquer à madame un toucher rectal en bonne et due forme. En tout cas si la position le permet. Cela contribue, semble-t-il, à dilater les muscles vaginaux. En dernier recours, il faudra faire appel à un médecin pour qu’il procède à une injection de décontractant musculaire ou d’anxiolytique.
Pour quelle raison a-t-on des poils pubiens ?
L’homme est un animal comme les autres et plus particulièrement un mammifère. Et comme pratiquement tous les mammifères, il possède des poils sur le corps. Bien, mais pourquoi les poils sont-ils justement plus nombreux dans la zone pubienne ou sous les aisselles, alors ce que serait plutôt l’inverse chez les autres animaux? Pas pour faire de l’ombre au pénis ou à la vulve en cas de soleil du moins. Peut-être était-ce pour protéger ces zones très sensibles lorsque nous courrions nus parmi les buissons épineux de la savane, il y a quelques centaines de milliers d’années. Pour certains scientifiques, l’explication est ailleurs, au niveau du nez pour être exact. Ils pensent en effet que les poils pubiens servent à transmettre les odeurs et notamment les fameuses phéromones sexuelles, dont on sait qu’elles jouent un rôle dans la libido. Du moins chez les animaux et les insectes. De fait, les bulbes pileux sont parsemés d’un grand nombre de glandes sudoripares, lesquelles émettent des molécules odorantes. Le poil agirait donc comme un véritable vaporisateur aphrodisiaque ! Si ce n’est que l’influence des phéromones chez l’être humain est encore âprement discutée et n’a pas encore été démontrée. Plus simplement, l’apparition de notre buisson intime à la puberté pourrait être, avec celles des seins ou l’allongement du pénis, un marqueur indiquant la maturité sexuelle. Et pourrait donc signaler aux éventuels amateurs et amatrices : ici partenaire potentiellement fécond !
Pourquoi les couilles pendent-elles ?
Le curé de Camaret n’est pas un phénomène de foire. Tous les hommes, ou presque, ont en effet les testicules qui pendent, au contraire d’autres espèces comme le dauphin ou l’éléphant chez qui elles ne sont même pas visibles. On affirme souvent que c’est pour maintenir leur précieux contenu à l’abri de la chaleur excessive du corps. De fait, les spermatozoïdes ont besoin de fraîcheur pour arriver à maturation. Mais n’est-ce pas confondre cause et conséquences ? D’autres chercheurs émettent ainsi l’hypothèse suivante : chez certaines espèces, comme l’homme, les bijoux de famille servent tout simplement d’ornement visuel pour attirer les femelles, à la manière de la queue des paons ! Mais la présence de valseuses bien pendues chez l’homme et ses ancêtres pourrait aussi provenir d’un autre phénomène lié à la sélection naturelle et la reproduction. C’est l’hypothèse dite de la stimulation clitoridienne. Certains scientifiques estiment que les chocs répétés des burnes sur le clitoris, lors des accouplements en levrette, peuvent favoriser la stimulation du clitoris chez les femelles concernées. Stimulation qui, selon cette hypothèse, assure à celles-ci des orgasmes de meilleure qualité. Or, l’existence de l’orgasme chez certaines espèces pourrait avoir pour utilité d’améliorer les chances de fécondation. Comment ? En accélérant le déplacement des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule. On évoque une sorte de phénomène d’aspiration ! Selon cette théorie, les mâles qui, dans un passé très lointain, arboraient les testicules les plus pendouillants ont pu bénéficier d’une descendance plus nombreuse. Ils auraient par la même occasion légué ces attributs à leurs rejetons. On notera que rien ne valide l’existence d’un tel mécanisme d’aspiration chez l’être humain. La plupart des expériences montrent même qu’il n’existe aucune corrélation entre l’orgasme féminin et la fertilité. Certaines femmes par contre, lors de levrettes endiablées, adorent ressentir les petits chocs répétés des testicules sur leurs lèvres vaginales et leur clitoris. Certaines apprécient également beaucoup le petit bruit mat que les valseuses font en cette occasion ! Encore faut-il que les couilles du partenaire ballottent suffisamment, ce qui n’est pas toujours le cas, les coucougnettes ayant tendance à remonter vers le bas-ventre avec l’excitation.
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