Il n’y a pas que la pénétration dans la vie! Les frottements et allées et venues alternatives ont aussi des avantages. Outre le plaisir et la variété qu’elles apportent aux transports amoureux, certaines d’entre elles permettent aussi de limiter le risque de grossesse ou celui de contracter une IST. D’où parfois le nom de sexe « sans risque » qu’on leur donne. Zoom sur les coïts particuliers.
Cravate de notaire
Rien à voir avec la tenue habituelle des clercs et autres tabellions. Il s’agit bien entendu de cette forme de masturbation de la verge par glandes mammaires interposées. On ne lui connaît aucun synonyme savant autre que celui de branlette espagnole. Pourquoi ce nom ? La petite histoire veut que les notaires aient jadis porté une cravate blanche à large nœud. Par analogie, cette pièce vestimentaire aurait servi à nommer la pratique amoureuse dont nous sommes en train de parler. Le nœud étant représenté par les deux testicules et la cravate par le sexe en érection. Mais selon une autre version, ce type de cache-col fait plutôt référence au résultat final du va-et-vient qui a lieu entre la paire de roploplos. Certains préfèrent parler de collier de perles ! On s’interroge par contre sur l’origine de l’expression branlette espagnole. Les Ibères de jadis étaient-elles plus généreusement gâtées par dame nature ? Ou s’agit-il plutôt d’une méthode de contraception autrefois très usitée au-delà des Pyrénées ? Nul ne le sait ! Cette position n’a d’ailleurs peut-être d’hispa…nique que le nom. Pour preuve, si les Polonais, les Portugais ou encore les Grecs ou les Italiens la qualifient de masturbation à l’espagnole, elle est par contre connue sous le terme de chaqueta rusa (jaquette russe), de rusa (russe) ou encore de francesa dans plusieurs pays d’Amérique latine. French Fuck est aussi un des noms qui lui est attribué Outre-manche.
Poitrine opulente recommandée
Quoi qu’il en soit, il existe plusieurs variantes de la cravate de notaire. La plus courante consiste pour monsieur à s’accroupir sur le ventre de sa compagne lorsque celle-ci est allongée. Il peut choisir de se placer soit face à elle, soit de lui tourner poétiquement le dos. Il ne lui reste plus ensuite qu’à glisser son sexe entre les seins de sa partenaire et à effectuer une série de mouvements alternatifs, jusqu’à une heureuse conclusion éventuelle. Une variante consiste à laisser madame se pencher entre les jambes de son partenaire allongé, et à la laisser s’activer. Pour que cette pratique fonctionne et qu’elle soit agréable, quelques conditions sont tout de même requises. Ainsi il est préférable de disposer d’une poitrine relativement volumineuse. La femme doit aussi presser un minimum les seins autour de la verge de monsieur. L’usage de lubrifiant n’est pas non plus un luxe.
Coït intercrural
L’expression vient du latin inter et crura. Elle signifie littéralement le faire entre les jambes ! Sous cette appellation assez bizarre se cache une forme de sexe déjà pratiquée par les Grecs de l’Antiquité. Elle pourrait même avoir été plus courante que la sodomie dans les relations pédérastiques, très fréquentes parmi la société de l’époque. On la retrouve en tout cas régulièrement représentée sur d’anciennes céramiques à caractère érotique. Cela dit, cette pratique amoureuse n’est pas restée confinée à la Grèce antique, loin de là. Elle était apparemment la position préférée d’Oscar Wilde. Et il se pourrait qu’Abraham Lincoln, dont l’homosexualité a souvent été évoquée, l’ait pratiquée à au moins une reprise. Plus étonnant, le fameux chef Chaka Zoulou aurait apparemment encouragé ce type d’exercice parmi ses troupes ! La chose était supposée affermir la loyauté et l’intimité de ses guerriers ! Enfin, la pratique était apparemment courante, entre hommes, au sein des universités anglo-saxonnes, à tel point que des expressions telles que Oxford Style ou Princeton First Year sont devenues des synonymes. Côté pratico-pratique, le coït intercrural consiste à placer la verge entre les cuisses fermées de son ou sa partenaire et, pour le reste, à faire comme avec une pénétration classique et son va-et-vient. Il peut se pratiquer debout en face à face, avec un ou une partenaire qui tourne le dos, ou même en levrette à quatre pattes. Son usage n’est pas réservé aux couples homosexuels. La lubrification est par contre là aussi conseillée.
Frotti-frotta
En réalité, n’importe quelle partie du corps, ou presque, peut-être mise à profit, pour procurer du plaisir à son partenaire ou s’en procurer soi-même. Les fesses ou le sillon fessier peuvent ainsi être sympathiquement mis à contribution. Il en va de même des aisselles qui peuvent se révéler accueillantes autant pour un pénis masculin que pour la vulve d’une partenaire féminine. L’odeur et la pilosité de cette partie du corps agissent chez certains comme un puissant stimulant érotique. Il suffit parfois simplement au couple de se frotter les parties génitales les unes contre les autres, même en restant habillé ! Le tribadisme est une de ces pratiques. Il consiste pour deux femmes à se frotter mutuellement la vulve ou le clitoris jusqu’à l’orgasme. On n’oubliera évidemment pas non plus la très classique masturbation mutuelle, à la main et à l’ancienne, ou de façon plus moderne, avec un jouet sexuel. Enjoy !
Plus d’anecdotes dans le livre Les Erotiques de l’histoire, Didier Dillen, éditions Jourdan, 15,90 €. Disponible sur notre Bazar Store
Lisez aussi Sex’traordinaire, Didier Dillen, éditions La Boîte à Pandore, 18,90 €. Disponible sur notre BAZAR e-SHOP
Retrouvez toutes les semaines la rubrique MetroBoulotSexo, un regard espiègle et toujours bien documenté sur ce qui se passe généralement sous la ceinture, par Didier Dillen du blog Love,Sexe etc
Illustration TaraM