Valérie Barkowski est impliquée dans l’association Mékong Plus qui est active dans 550 villages au Vietnam et au Cambodge et axe son action sur le développement communautaire.
L’ONG travaille pour mais surtout avec les populations locales. Former des paysans pour former d’autres paysans. Réussir à instruire des personnes très démunies et ensuite travailler avec elles pour qu’elles aident d’autres familles précaires. Toutes les actions de Mékong Plus sont soutenues à plus de 50% par les populations locales, y compris les plus pauvres.
Mékong Plus mène des actions dans différents domaines : microcrédit, techniques agricoles, formations de para-vétérinaires, protection de l’environnement et des forêts, développement de l’emploi et de l’artisanat, commerce équitable,…
Comment avez-vous décidé de vous investir dans cette ONG au Vietnam?
L’idée d’enseigner et former des gens m’a toujours attirée. Mais, prise par mes envies de voyages et mon inébranlable soif de liberté, j’avais toujours laissé cette envie de côté. Il y a trois ans, par hasard, une amie me parle de Mékong Plus et me dit qu’ils auraient besoin de quelqu’un pour assurer la direction artistique de leur bureau de design. Cette organisation forme des artisans et leur apprend le maniement du bambou ou du papier mâché, et d’autres disciplines comme les quilts. J’étais à ce moment de ma vie, dans une phase où je ressentais profondément le besoin de donner. J’ai immédiatement saisi l’opportunité et me suis engagée, pour deux mois, en immersion totale au milieu du Vietnam. Ce fut à l’époque une aventure humaine passionnante… qui se prolonge toujours actuellement!
Ce type d’ONG est-elle envisageable au Maroc?
Il y a des ONG au Maroc, et de plus en plus d’ateliers de broderie, avec la conscience du besoin de préserver les artisans et leur artisanat. Mais les jeunes générations rêvent d’autres vies. Il faudra un peu de temps, je suppose, pour une vraie prise de conscience. Le jour où les artisans seront plus valorisés, les jeunes seront peut-être plus tentés de s’y intéresser. Aujourd’hui, des enfants d’artisans me disent qu’ils ont vu leur père travailler toute leur vie, pour pas grand chose. Ils rêvent d’une autre vie.
En savoir plus sur cette ONG: association Mékong Plus