Le resto
Comme un rêve qui se réalise, Laure Genonceaux ouvre le Brinz’l il y a trois ans et demi. Un espace de créativité culinaire où elle propose une cuisine française sous l’influence discrète de ses origines. Des recettes de saison composées de produits sélectionnés avec soin, essentiellement belges : certains proviennent même du jardin de la cheffe au fin fond des Ardennes.
D’entrée de jeu, on est séduit par la décoration chaleureuse du lieu et les magnifiques photos qui ornent les murs, évoquant des périples lointains. L’apéritif maison – rhum brun de l’île Maurice, jus de citron vert et tonic au gingembre – ainsi que les trois mises en bouche participent également à la création de cette atmosphère voyageuse : croquette de fromage fondante, œuf basse température et sa mousse d’asperges, mais surtout le brinzelle – aubergine en créole, donnant son nom au restaurant -, un petit beignet fourré à l’aubergine, aux tomates et aux épices de l’île Maurice, clin d’oeil à la maman mauricienne de la cheffe.
On découvre le menu estival en quatre services (50€, 85€ avec les boissons), servi tout l’été du mardi au jeudi soir. Construit autour du barbecue japonais – un petit modèle à la grillade très fine qui garde bien la chaleur sans produire trop de fumée -, le menu se veut original et convivial. Le vin rosé accompagnant l’entièreté du repas accentue cette quête de gastronomie sans prise de tête : le sommelier a opté pour la cuvée Maguelonne du domaine de La Selve, un vin bio frais, fruité et délicat en bouche.
La première entrée met les gambas à l’honneur : d’abord marinées, elles sont ensuite cuites au barbecue avant d’être servies sur un carpaccio de tomates anciennes, agrémenté d’une huile de persil et d’un ketchup de concombre. Un délice dont vous trouverez la recette en exclusivité dans notre rubrique Secrets de Chefs.
Pour poursuive, nous dégustons un filet de dorade – au barbecue également – accompagné d’un écrasé de pommes-de-terre (du jardin de la cheffe) légèrement fumé, de courgettes grillées et d’une vierge de fenouil et pamplemousse.
Le plat principal, bien que parfaitement exécuté, nous laisse un sentiment plus mitigé : le mariage de la pluma Ibérique – toujours au barbecue -, du riz travaillé au chorizo, aux poivrons et aux tomates confites, ainsi que le cannelloni de blette, le caviar d’aubergine et la sauce barbecue pour couronner le tout, offre un mélange de saveurs un peu trop prononcé.
On déguste enfin une omelette norvégienne à la cerise : un fond de génoise et de la glace, le tout recouvert d’une meringue flambée sous nos yeux. On se régale, même si on est assez étonnés de la direction des plats proposés qui ne semblent pas réellement proposer de fil rouge en terme de goûts.
On termine ce beau moment sur quelques petites douceurs : financier, macaron chocolat-coco, marshmallow à la fleur d’oranger et pâte de fruits au cassis.
La Cheffe
Laure Genonceaux débute à l’École Hôtelière Provinciale de Namur avant d’atterrir à Bruxelles pour suivre un an de formation en pâtisserie-traiteur au CERIA. Elle œuvre ensuite six ans aux fourneaux du Gril aux Herbes à Wemmel puis chez Bon-Bon (aujourd’hui doublement étoilé) pendant quatre ans avant d’ouvrir son propre restaurant, le Brinz’l, à Uccle.
L’adresse
Brinz’l, Rue des Carmellites, 93 – 1180 Uccle ; T. +32 (0)2 218 23 32.
Ouvert les mardi, mercredi et samedi de 19h à 22h et le jeudi et vendredi de 12h à 14h et de 19h à 22h. Fermé le dimanche et le lundi.
La recommandation de la Cheffe
GUS, Rue des Cultes, 36 – 1000 Bruxelles ; T. +32 (0)2 265 79 61.
Ouvert du mardi au jeudi de 12h à 14h30 et de 19h à 21h30 et du vendredi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h. Fermé le dimanche et le lundi.
Cette brassonomie (brasserie un peu gastronomique) a ouvert il n’y a même pas un an. Ils ont toujours 3-4 types de bières qu’ils fabriquent eux-même sur place. Dans leur menu, ils incluent toujours des éléments de la bière, comme par exemple de l’orge en risotto. Je trouve le concept très original et c’est délicieux.