Le resto
On vous parlait il y a quelques temps déjà de l’Osteria Romana et de son petit bistro voisin. Aujourd’hui, Le Cave a bien grandi et partage désormais la cuisine de sa grande sœur pour ravir les inconditionnels de cuisine romaine. À la carte, les spécialités de l’Osteria (dont l’incontournable Carbonara) et quelques recettes inédites qui reflètent l’atmosphère exclusive du lieu : cinq tables seulement, dans un décor sombre et intimiste. Un espace aux allures d’antiquaire grâce à la déco – vieux cadres, photographies vintage, bougeoirs… – et vaisselle glanées par le chef chaque semaine.
Près de 3 mois après sa fermeture forcée, Le Cave a rouvert ses portes ce lundi 8 juin. Pour répondre aux mesures sanitaires, le restaurant a un peu changé son mode de fonctionnement : jusqu’à fin août, il ne propose plus que des privatisations pour des groupes jusqu’à 10 personnes. 25m2 réservés pour profiter d’une soirée en toute convivialité. Attention, les places risquent de s’arracher comme des petits pains…
Dans l’assiette
Filippo La Vecchia n’y va pas par 4 chemins : il aime la cuisine simple, basée sur le produit. Dans la cuisine italienne, on ne cherche pas à mettre l’égo du cuisiner en avant : ce qui compte, c’est d’utiliser les meilleurs ingrédients – les nôtres proviennent à 99% directement d’Italie – et de les modifier au minimum pour ne pas les gâcher. Au final, on trouve des goûts incroyables dans des choses qu’on imagine même pas. Et il ne croit pas si bien dire.
Premier exemple avec les shiitake déshydratés saveur tandoori servis dès notre arrivée : une petite tuerie qui annonce la couleur du repas à suivre.
Pour notre plus grand plaisir, on redécouvre les Carciofi alla Giudia (20€), des minis artichauts fris : on s’en met plein les doigts et on ne s’en lasse pas.
On enchaîne avec une délicieuse Stracciatella – la partie crémeuse de la Burrata – façon « Le Cave » (19€), tout droit venue des Pouilles. Elle est accompagnée de tomates cerises juteuses, d’anchois et d’une huile d’olive pleine de saveurs.
Peu après, la Caponata d’aubergines (10€) arrive à notre table : c’est frais, goûteux et léger.
Le choix du primi piatti est cornélien : d’un côté, les souvenirs d’enfance du chef, marqués par des saveurs fortes et inattendues – linguine aux oursins, pâtes aux tripe de Wagyu… De l’autre, les grands classiques de l’Osteria. Sous les conseils avisés de Cédric Gilot, l’acolyte de Filippo La Vecchia, on opte pour deux incontournables.
On fond face aux tortellini / beurre / parmesan / truffe (38€). Le chef ne fait pas dans la demi-mesure : Tu veux une pâte aux truffes ? Je te donne de la truffe ! Celle qu’on déguste provient de Toscane et est valorisée dans l’assiette à l’aide d’autres éléments discrets : un peu de beurre, de l’ail, 1/2 anchois, une eau de cuisson riche en amidon… et d’autres mystères que vous retrouverez prochainement dans notre rubrique Secrets de Chefs !
On ne résiste pas aux Cacio e Pepe (25€) dont l’histoire est issue des montagnes italiennes : pour se réchauffer, les bergers dégustaient des pâtes sèches avec du pecorino très âgé et du poivre noir. Une recette authentique qu’il faut comprendre et respecter. Des saveurs simples mais délicates pour un pur moment de plaisir.
Pour conclure, un tiramisù (12€) – bien sûr – mais également un sbriciolata alla Nutella (11€), une réinterprétation crémeuse du cheesecake italien.
On termine le repas avec un sentiment de bien être profond, comme celui qui accompagne une soirée passée entre bons amis. L’ingrédient magique ? J’ai créé le resto avec tout l’amour du monde. Chaque assiette, je la prépare comme si c’était la dernière de ma vie. Et ça, ça n’a pas de prix.
Le Chef
Filippo La Vecchia quitte l’Italie à 20 ans pour vivre le rêve américain et tenter d’ouvrir deux restos aux USA. Sept ans plus tard, fataliste – si ça devait arriver, ça serait arrivé -, il rentre en Italie quelques temps, toujours avec l’envie de voyager. Il décide plus tard de rejoindre un ami à Bruxelles et trouve dans la ville ce petit je ne sais quoi. En 2013, il ouvre l’Osteria Romana et y partage une cuisine méditerranéenne raffinée, mêlant souvenirs de son enfance romaine, de la cuisine de sa grand-mère et du traditionnel plat de pâtes servi après l’école. Depuis fin 2019, Le Cave, déjà connu comme bar à vin, propose désormais une carte italienne.
L’adresse
Le Cave, Avenue Legrand, 13 – 1000 Bruxelles ; T. +32 (0)2 648 13 95 ; lecavedelosteria@gmail.com
Jusqu’à fin août, Le Cave ne propose plus que des privatisations pour des groupes jusqu’à 10 personnes. Réservation par téléphone ou par mail.
Les recommandations du Chef
Yamayu Santatsu, Chaussée d’Ixelles, 141 – 1050 Ixelles ; T. +32 (0)2 513 53 12.
Ouvert du mardi au samedi de 12h à 13h45 et de 19h à 22h et le dimanche de 19h à 22h. Fermé le lundi.
Yamayu Santatsu propose une cuisine japonaise avec un peu le même concept qu’ici : pas de chichis, des goûts forts, de beaux morceaux de poisson, super frais. L’endroit n’est pas vraiment joli, mais c’est fait exprès : c’est totalement axé sur le produit. C’est dingue, il faut aller goûter, mais il faut impérativement réserver ! En plus, c’est ouvert le dimanche.
Chez Richard, Rue des Minimes, 2 – 1000 Bruxelles ; T. +32 (0)479 611 256 ; info@chezrichard.be
Ouvert tous les jours de 8h à 1h. Fermeture à 2h les vendredi et samedi. Fermeture de la terrasse à 23h.
Chez Richard, au Sablon, ce sont des amis – mais je te jure, c’est pas parce que ce sont des amis. Pour moi, l’une des choses les plus difficiles à faire, c’est le hamburger. Et lui, il fait un hamburger dingue ! C’est un bar de quartier, l’ambiance est chouette et c’est vraiment bon !