Le resto
Idéalement situé entre les quartiers animés de Flagey, Brugmann et du Châtelain, Primo invite à la convivialité : décoration colorée (avec une jolie fresque de l’artiste Nina Minembo), accent chantant de l’équipe italienne, grande terrasse pour les soirées ensoleillées et une pointe de brouhaha (typique de la botte, qu’on se le dise). La spécialité de la casa ? Les pâtes fraîches, réalisées quotidiennement dans le restaurant selon la tradition italienne. Le menu n’est pourtant pas si conventionnel : vous ne trouverez pas à la carte le sempiternel triptyque « bolo, pesto, carbo » mais des recettes twistées associant produits belges et cuisine italienne. Résultat, des pasta créatives au possible.
Dans l’assiette
Rythmée par les grandes saisons, la carte change presque entièrement deux fois par an mais s’autorise néanmoins quelques nouveautés lorsqu’elles semblent s’imposer d’elles-mêmes. La ‘pâte spéciale‘ change quant à elle chaque semaine, en fonction des produits de saison et de la créativité des jeunes chefs. Les produits ? Belges pour certains, italiens pour d’autres : Mario, responsable de Primo, sélectionne ses ingrédients avec soin, de la semoule pugliese pour la préparation des pâtes aux fromages en passant par les légumes frais.
Avec les Piatti Sociali et les Cocktails Aperitivi, on se prend vite au jeu du partage et de la convivialité. On lève son verre au Mojito Sbagliato (mêlant Bacardi Carta Oro, prosecco et angostura bitter (11€) – néanmoins pas si spécial) et au Pornstar Martini (42 below vodka infusée à la vanille, liqueur fruit de la passion, jus de citron vert, shot de prosecco brut (13€)) et on partage une Focaccine Porcellina, une délicieuse focaccia surmontée de pesto d’artichauts, d’amandes grillées, de menthe fraîche, de zestes de citron vert, de pancetta croquante, d’huile de truffe et de pecorino (12€).
L’atmosfera italiana nous a déjà gagné lorsqu’arrivent nos assiettes de pâtes fraîches. Sous nos yeux, un incontournable du restaurant (qui, selon le chef, ne cesse d’attirer les amateurs) : les Don Corleone aux aubergines, sauce tomate, basilic, ricotta et crumble de pistaches siciliennes (15€). Les pasta sont al dente et la sauce généreuse et savoureuse. À notre table également, la Carbonera, revisite à la belge du classique romain à base de crème de céleri rave (peu utilisé en Italie mais fort valorisé dans nos contrées) et truffe noire, guanciale, champignons portobello, romarin, bottarga de jaune d’oeuf, grana padano et pecorino (20€). Les goûts sont équilibrés et le résultat tout aussi gourmand que la recette originale !
On a déjà plus faim, mais on entend au loin la nonna s’écrier « Mangiare » ! Alors, qu’à cela ne tienne, on commande des desserts. Le Buenomisù, décadent, pimpe le tiramisù maison avec une crème de Kinder Bueno (8€). Plus légère, la Cookies & Cream, une gelato italienne à la fleur de lait garnie de cookies et de caramel au beurre salé (7€). Ne nous reste qu’à « Volare » et « Cantare » (oh oh) pour terminer la soirée en beauté.
Le Chef
Giorgio Spatafora évoque un parcours un peu particulier. Arrivé du Nord de l’Italie il y a 5 ans, il entame des études en traduction et, en parallèle de sa troisième année, commence à travailler en salle chez Primo. Passionné de cuisine depuis son plus jeune âge, il lorgne les cuisines du restaurant jusqu’au jour où le responsable Mario lui offre sa chance en tant que commis. Il est aujourd’hui chef de Primo Vleurgat et ne cesse de se former pour faire évoluer sa cuisine.
L’adresse
Primo, Chaussée de Vleurgat, 175 – 1050 Ixelles ; T. +32 (0)471 56 55 15 ; ciao@1-primo.be
Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h et du lundi au dimanche de 18h à 22h.
La recommandation du Chef
Bozar Restaurant*, Rue Baron Horta, 3 – 1000 Bruxelles ; T. +32 (0)2 503 00 00 ; info@bozarrestaurant.be
Ouvert du mercredi au vendredi de 12h à 13h30 et du mardi au samedi de 18h30 à 20h30. Fermé le dimanche et le lundi.
C’est un restaurant dont je suis amoureux. Le chef, Karen Torosyan, est vraiment une inspiration pour moi. C’est un vrai artisan de la cuisine : il part de la matière première, travaille avec des produits locaux et sort des plats incroyables. Ses pâtés en croûte sont épatants. J’admire aussi sa passion pour le métier : c’est quelque chose qu’il est important de garder. Si la passion diminue, la qualité de ce qu’on offre au client aussi.