Le gin, tout le monde connaît. Ou presque. Mais pas forcément le London Dry Gin... Une histoire riche et savoureuse à découvrir en direct de Londres.
1, 2, 3… gin !
Il a été introduit en Angleterre lors de la glorieuse révolution qui installa sur le trône William d’Orange en 1688. Ce roi venait de Hollande, pays du genièvre. Sous son règne, le gin devint très populaire. En 1830, le processus de distillation fût transformé et un gin plus pur, plus racé émergea avec un goût plus prononcé de baies de genévrier. Ce nouveau gin fût nommé London Dry Gin pour le différencier du gin au goût plus sucré. Le N°3 a été élaboré récemment par le Dr David Clutton, la sommité mondiale du gin. Son leitmotiv : rester dans la simplicité en y incluant seulement trois fruits et trois épices : baies de genévrier d’Italie, donnant un goût de pin et de lavande typique au gin de qualité, zestes d’oranges douces espagnoles et de pamplemousse pour les fruits. Côté épices, la racine d’angélique relève le côté sec, la graine de coriandre marocaine apporte une saveur citronnée et une finale légèrement poivrée, et les gousses de cardamone ajoutent au côté épicé et aromatique. On obtient une texture crémeuse qui enrobe délicieusement le palais en entrée de bouche, un beau milieu de bouche tout en douceur et en finale, une belle longueur citronnée, la quintessence d’un gin experience.
En Belgique, le N°3 est vendu au prix conseillé de 31,99 € dans les supermarchés Carrefour, Cora, Match et Delhaize.
Avec le N°3, le cocktail classique par excellence est le Dry Martini dont Alessandro Palazzi, le barman en chef du Duke’s, perpétue la légende de 007. Duke’s est the place to be dans le centre de Londres pour déguster avec délectation des cocktails raffinés.
Berry Bros Rudd a commencé son commerce en qualité de marchand de café en 1698, pour devenir marchand de vin vers 1760. C’est, à ce jour, le plus ancien marchand de vin de Londres encore en activité. Le magasin de vins et spiritueux BBR se trouve toujours juste à côté du palais Saint James, l’ancien palais royal avant Buckingham. À l’époque, le quartier comptait divers pieds-à-terre pour les nobles qui vivaient proche du souverain afin de sauvegarder leurs intérêts. Avoir un marchand de vin, un casino et une maison de débauche dans le même voisinage s’avérait fort pratique pour ces messieurs de la haute. BBR devint ainsi l’importateur le plus important de Grande-Bretagne. Ce lieu est réellement un sanctuaire pour connaisseurs, un port d’attache pour tout amateur de vins et spiritueux.
www.bbr.com
Sipsmith, qui est le nom de la marque d’un gin distillé à Chiswick, est le premier gin distillé sur le sol britannique depuis deux cents ans, la dernière licence accordée pour l’élaboration d’un gin remontant à 1823. Lorsque Sam Galsworthy et ses associés eurent l’idée de ressusciter le gin distillé en alambics de cuivre et produit à Londres, il fallut des trésors de persuasion pour convaincre la bureaucratie réticente. Les prénoms employés pour nommer les alambics, Prudence, Patience et Constance, témoignent de l’esprit d’entreprise. Dix ingrédients interviennent dans sa fabrication : baies de genévrier de Macédoine, graines de coriandre de Bulgarie, racine d’angélique de France, racine de réglisse d’Espagne, racine d’iris d’Italie, amande moulue d’Espagne, écorce de casse de Chine, cannelle de Madagascar, zeste d’orange de Séville et zeste de citron d’Espagne. L’avenir de Sipsmith se joue notamment dans le développement de produits oubliés comme la mixture nommée « The Bishop » qui consiste en un mélange de clous de girofle et de clémentines, élaborée par le maître distillateur Jared Brown.www.sipsmith.com/
Les londoniens, toutes générations confondues, célèbrent la renaissance de la consommation de gin et se rassemblent pour fêter et déguster des cocktails de manière sophistiquée. Le profil du dégustateur de gin s’est élargi, le choix proposé est à présent énorme et les femmes, notamment, consomment plus de cocktails.
London Dry Gin : quintessence, classicisme, complexe et aromatique, onctueux pour un Martini, riche et bien balancé, parfait pour un Gin & Tonic.
V.J.O.P. : les initiales pour Very Juniper Over Proof (Baies de genévrier hautement imprégnées). Le résultat est un gin de classe mondiale, un remontant hypertonique en cas de déprime passagère !
Sloe Gin : London Dry Gin distillé également en alambics de cuivre et que l’on a laissé reposer sur un lit de baies sauvages de prunelle, cueillies à la main à l’automne. Le résultat est subtil, complexe, une bombe de saveurs. S’accorde avec du fromage fort, des desserts chocolatés. Ajouter un peu de ce gin à du Champagne, l’effet est saisissant !
À la recherche d’un endroit à Londres où déguster ces gins ? http://charlottes.co.uk/bistro/
En Belgique, le prix conseillé du London Dry Gin est de 33,99 €, le V.J.O.P. 40,99 € et le Sloe Gin 32,99 €, dans les supermarchés Carrefour et Cora.