Dans sa déclinaison Quadrifoglio, la sage Alfa Romeo Giulia se mue en une berline dévergondée qui ne connaît quasiment aucune concurrente sur le marché.
Le V6 qui équipe notre engin s’active une fois que l’on presse sur le bouton start situé à la gauche du volant. Ce 2,9 litres à essence, dérivé du célèbre V8 F154 de chez Ferrari, a été développé en étroite collaboration avec les ingénieurs de la firme au cheval cabré. Une fois lancé, le bloc moteur s’ébroue dans une sonorité rauque et sourde, qui lui confèrent un charisme très viril.
Véritable force de la nature, ce bloc de 2.891 cm³ atteint sa puissance maximale à 6.500 tr/min. Il pousse avec véhémence dès 3.000 tr/min et sans la moindre relâche jusqu’à la zone rouge. Il gratifie les passagers d’accélérations impressionnantes, le 0 à 100 km/h étant pulvérisé en 3,9 secondes, tandis que la vitesse maximale est supérieure à 300 km/h (307 annoncés) !
Outre l’aspect purement dynamique, la Giulia embarque également de nombreuses technologies inédites. À l’image de l’Alfa Torque Vectoring qui, grâce à son double débrayage intégré au différentiel arrière, permet de contrôler individuellement la répartition du couple sur chaque roue. S’ajoute à cela un système de freinage intégré (IBS) qui combine un dispositif de contrôle de stabilité et servofrein traditionnel. Ceci assure une optimisation de la répartition des masses, un meilleur toucher de route et l’absence de vibrations dans la pédale. Les sollicitations de la pédale de frein sont instantanément prises en compte ce qui assure des distances de freinage records : de 100 à 0 km/h en 38,5 m (et 32 m pour la Quadrifoglio).
Le modèle embarque également le traditionnel système DNA, qui compte trois modes conventionnels (Dynamic, Natural et All Weather), ainsi qu’un mode Race qui ne peut être activé qu’un poussant le sélecteur pendant deux secondes. Ce dernier n’est pas à mettre entre toutes les mains puisqu’il vous laisse l’entière responsabilité de gérer les 600 Nm qui, on l’a vu, sont envoyés sur le seul train arrière.
Ce même système DNA est couplé à un amortissement variable. Si le mode le plus ferme n’est pas disponible avec les modes All Weather et Natural, il peut par contre être activé en modes Dynamic et Race. Pour un usage quotidien, la suspension sport sera, pour le conducteur lambda, nettement trop dure. Même le mode d’amortissement normal est taré de façon très sèche. Un point à considéré avec attention si vos lombaires ont tendance à vous rappeler régulièrement leur présence.
+ authentique berline sportive
+ V6 exceptionnel
+ boîte automatique parfaite
Points faibles
– détails de finition
– fermeté de la suspension
– fiabilité à éprouver
Puissance : 510 ch / 600 Nm
Transmission : boîte automatique à 8 rapports
Type de transmission : propulsion
Consommation mixte : 8,2 l/100 km
0 à 100 km/h : 3,9 secondes
Vitesse de pointe : 307 km/h
Poids : 1.686 kg
Prix de base : 78.300 €