Celles et ceux qui pensaient que les écologistes ont eu la peau des 4x4 se trompent ! Décriés il y a quelques années dès qu’ils osaient pointer le bout d’un pneu en ville, les SUV sont parvenus à survivre à la pression verte, tout simplement en se civilisant. Du coup, seuls les plus frugaux et innovants sont encore là aujourd’hui.
Parmi ces survivants, il y a le Porsche Cayenne. Certes, si celui-ci peut être équipé d’un énorme V8 de 570 ch (Porsche Cayenne Turbo S), le constructeur allemand a aussi prévu une solution mécanique nettement plus dans l’air du temps : l’hybride rechargeable, tout droit héritée de la Panamera S E-Hybrid. Officiellement, le Cayenne S E-Hybrid se contente en moyenne de 3,4 l/100 km de carburant et n’émet que 79 g CO2/km. Des valeurs équivalentes, voire inférieures, à celles affichées par une citadine, sauf qu’en pratique, il est quasiment impossible d’atteindre ces chiffres prometteurs. Les performances demeurent au top, avec un 0 à 100 km/h effectué en 5,9 secondes et une vitesse maximale de 243 km/h.
Dans les faits, l’appétit du V6 turbocompressé de 333 ch, emprunté à sa cousine l’Audi S5, oscille entre 8 et 12 l/100 km, selon le profil de la route et le poids de votre pied. Des valeurs qui sont éloignées des chiffres officiels mais qui demeurent raisonnables, au vu des performances affichées par le modèle. Car grâce à une puissance combinée de 416 ch (moteur essence + moteur électrique), le Cayenne S E-Hybrid n’a franchement pas à rougir face à la concurrence. Certes, il n’a pas la sonorité du V6 turbocompressé maison qui équipe le Cayenne S, mais force est de constater que cette déclinaison hybride offre un plaisir de conduite équivalent, si pas supérieur en ville.
Le Cayenne S E-Hybrid adopte les évolutions subtiles qui ont été appliquées à l’occasion du lifting du modèle. Afin d’assurer un lien familial avec le reste de la gamme, et en particulier avec le nouveau Macan, le Cayenne hérite de nouvelles ailes, ainsi que d’un capot et d’un bouclier inédits. Pour le reste, il est difficile de différencier cette version hybride du reste de la gamme. L’œil averti remarquera les étriers de freins fluorescents ainsi que les badges E-Hybrid apposés sur les ailes avant. Autre signe distinctif : la présence de deux trappes à carburant : l’une pour la super sans plomb, l’autre pour brancher le gros câble électrique qui permet de recharger la batterie embarquée depuis une prise de courant conventionnelle.