La Mini, la Fiat 500 et la Cox de VW font partie de ces modèles mythiques dont la résurrection est un succès. Mais toutes trois, autrefois populaires, se sont aujourd’hui embourgeoisées, au point de devenir les reines du macadam dans les banlieues chics du Vieux Continent.
En 1998, Volkswagen, bien avant Mini et Fiat, décide de ressusciter le modèle en utilisant comme base la Golf IV. L’esprit originel demeure mais le moteur passe de l’arrière à l’avant, tandis que les aspects pratiques sont sacrifiés au profit du design. Après un succès « coup de cœur », les ventes du modèle s’essoufflent et VW est contraint de revoir sa copie, tout en virilisant une voiture considérée alors par beaucoup comme une voiture pour femme.
Cette troisième génération est désormais plus longue de 15 cm, plus large de 8 cm et plus basse de 1,2 cm. Le modèle a aussi vu son capot s’allonger tandis que le pare-brise s’est un rien redressé. Le toit, lui, s’est aplati, le tout faisant désormais nettement plus « mâle », tandis que les proportions du véhicule sont visuellement plus proches du modèle original.
Il en va de même à l’intérieur avec un tableau de bord traité avec une sobriété très vintage, qui n’est pas sans rappeler la Cox des années 60. La planche de bord dispose d’un joli tablier peint (soit dans la couleur de la caisse, soit en noir brillant), tandis que la boîte à gants, dédoublée, est désormais directement intégrée dans le tableau de bord. Du coup, l’habitacle est plus agréable à vivre, grâce à une atmosphère qui fait nettement moins cheap. Les passagers arrière héritent en outre d’un espace plus généreux, ce qui améliore le confort du véhicule. Le coffre aussi bonifie, passant de 209 à 310 l ! La planche de bord reçoit en outre un système d’info-divertissement à la page ainsi qu’une excellente sono mise au point en collaboration avec le fabricant de guitares Fender. À noter enfin une finition impeccable (comme à l’accoutumée chez VW) et une position de conduite très facile à trouver.
Sous le capot, les ingénieurs allemands ont notamment opté pour un pétillant quatre cylindres turbocompressé de 210 ch, secondé par une boîte robotisée à double embrayage comptant six rapports (DSG6). Un moteur que l’on a notamment pu découvrir sur la Golf et qui fait merveille ici aussi. D’autant que le châssis, très équilibré, met en valeur ses très bonnes dispositions. La Beetle est dotée de suspensions suffisamment fermes pour assurer un passage dans les courbes sans aucune appréhension. La tenue du véhicule est impeccable en toutes circonstances, l’ensemble distillant un comportement à la fois sain et prévenant, même si les grandes roues de 19 pouces ont tendance à suivre les inégalités sur revêtement dégradé, ce qui impose de tenir son volant avec un peu de poigne.