Fiat, avec la collaboration de Mazda, ressuscite la 124 Spider, librement inspirée du modèle original né en 1966.
Mer de béton surmontée d’innombrables gratte-ciels, la Principauté de Monaco n’a pas vraiment de patrimoine remarquable à mettre en valeur, si ce n’est Munegu-Vila (Monaco-Ville), partie la plus ancienne de la principauté que l’on appelle communément « le Rocher ». Mais le très haut niveau de sécurité qui règne sur ce qui ne dépasse pas 202 ha de superficie, ainsi que de nombreux avantages fiscaux ont attiré les plus nantis et, a fortiori, leurs rutilantes montures. Dans ce microcosme, la Fiat 124 Spider parvient à tirer son épingle du jeu, forte d’une silhouette qui laisse tout sauf indifférent, peu importe la couleur retenue.
Après une petite heure passée à découvrir les corniches du haut de Monte Carlo, nous décidons de redescendre vers le bas de la ville afin de rallier la superbe route côtière qui mène à San Remo. Cette jolie ville, située à une quarantaine de kilomètres de Monaco, accueille chaque année le plus important festival de la chanson italienne mais également un célèbre rallye automobile. Son casino est aussi un attrape-bolides, les fortunes locales n’hésitant pas à venir s’essayer à la roulette de temps à autre.
Légère (seulement 1.050 kg sur la balance), forte d’un couple de 240 Nm disponibles dès 2.250 tr/min et surtout proposée en propulsion (la force motrice est transmise sur le seul train arrière), ce cabriolet est un régal à piloter. Il se révèle être du coup un compagnon de route extraordinaire, la belle avalant les kilomètres dans un confort remarquable, tout en étant à même de pousser jusqu’à 215 km/h. La direction, précise et légère, ainsi que la boîte, bien étagée (mais à la 2e un poil trop longue), concourent à entretenir ce qui se présente sous la forme d’un parfait compromis.
Et si la suspension se révèle plus souple que celle retenue par sa cousine japonaise (la Mazda MX-5), elle se montre pourtant tout à fait à la hauteur lorsque l’on conduit de façon plus dynamique. Roulis maîtrisé, absence de plongée ou de cambrage, et grip impeccable, la 124 Spider est une propulsion qui peut aussi être de temps en temps maltraitée.
A noter aussi que ladite capote en toile offre un niveau sonore bien contenu, ce qui permet d’envisager, sans hésitation aucune, de longues balades sans éprouver la moindre fatigue. Le quatre cylindres italien pour sa part aime à pousser la chansonnette lorsqu’il est sollicité, mais toujours ponctué d’un timbre très agréable à l’oreille. En agrément, il n’a en outre rien à envier au bloc atmosphérique qui équipe la MX-5, pourtant considéré comme une référence dans ce segment.
Assemblée au Japon aux côté de la Mazda MX-5, la Fiat jouit d’une finition exemplaire. Et si la Fiat se distingue de la Mazda par des lignes plus consensuelles, l’intérieur semble par contre avoir été boudé par les designers italiens, la 124 reprenant l’habitacle de la Mazda, en ce compris le système d’infodivertissement.
Seuls quelques matériaux ainsi que les compteurs et jauges font exception. Les collègues japonais savent heureusement y faire et l’ambiance générale demeure globalement très réussie. Même constat en ce qui concerne la position de conduite qui frôle la perfection. Seuls les très grands gabarits (plus d’1m90) s’y trouveront un peu à l’étroit, les deux sièges se révélant un poil trop étriqués.
C’est donc cela la Dolce Vita 2.0 ! Avec sa 124 Spider, Fiat est parvenu à élaborer un roadster élégant, léger, confortable et plaisant à conduire, le tout pour un budget contenu. Bien insonorisé et disposant d’un volume de chargement de 140 l, il permet de partir à deux durant plusieurs jours sans avoir recours à une remorque. Sans surprise, le modèle est aussi la monture idéale pour tout qui a la chance de vivre dans des contrées ensoleillées. Pour les autres, la capote, hyper pratique à manœuvrer, permet de profiter de moindre rayon de soleil grâce à une ouverture qui s’opère en un peu plus de 5 secondes.
Un cabriolet attachant qui, à n’en pas douter, traversera le temps sans rien perdre de son charme et qui, fort de composants éprouvés et fiables, promet de parcourir de nombreux kilomètres en toute sérénité.
La Fiat 124 Spider est d’ores et déjà disponible en concessions
A partir de 27.590 €
Consommation moyenne : 5,1 l/100 km
Emissions de CO2/km : 148 g
LES PLUS
+ agilité et agrément de conduite
+ confort
+ accord motorisation/boîte
LES MOINS
– freinage un peu mou
– suspension parfois trop souple