si Renault est avant tout un constructeur de voitures populaires, la marque au losange se doit de garder un pied dans le segment premium, ce dernier générant quelque 50 % des profits de l’industrie automobile !
Légèrement plus long que la berline, le break a vu son porte à faux s’étirer de 1,6 cm, pour une longueur totale de 4,87 m. Point fort de cette version Grandtour : un coffre pratique et généreux, qui offre un volume allant de 572 l (en tenant compte de l’espace de rangement sous le plancher) à 1.610 l. Seule la Superb Combi de Skoda fait mieux avec respectivement 660 et 1.950 l. Cet espace arrière demeure néanmoins le plus pratique de sa catégorie, grâce à un seuil de coffre parfaitement plane et à un double plancher qui eut être relevé afin de faciliter le chargement d’objets volumineux. En option, il est aussi possible d’opter pour un hayon à ouverture motorisée, qui, comme chez Skoda, s’ouvre en passant le pied sous le pare-choc arrière.
Sous le capot de notre véhicule d’essai: un bloc diesel de 1.600 cc, gavé par deux turbocompresseurs, qui délivre 160 ch. Couplé à une boîte à double embrayage comptant six rapports, il permet à la Talisman de se mouvoir dignement, même si un manque de couple à bas régime le rend moins agréable en ville. C’est que ce Grandtour Initiale Paris pèse tout de même près de 1.700 kg. L’ensemble réclame un bon 6 l/100 km de diesel, une consommation remarquable pour la catégorie.
Points forts
+ comme la berline, le break dispose d’une présentation soignée et d’une finition enfin à la hauteur de la concurrence. Et si certains plastiques ont tendance à dénoter, l’habitacle jouit néanmoins d’une belle harmonie.
+ la technologie 4 Control, conjuguée à un châssis rigoureux, assure un plaisir et une précision de conduite de haut vol, surtout lorsque la route devient tortueuse.
+ s’il n’est pas le plus vaste de la catégorie, le coffre de ce Grandtour se démarque néanmoins par ses nombreux aspects pratiques, dont un double plancher et un seuil parfaitement plat.
+ au contraire de la concurrence allemande, la Talisman Grandtour dispose d’un équipement de série très complet, limitant les options payantes à la portion congrue.
+ le modèle est une excellente machine à avaler les kilomètres, distillant un confort irréprochable, dans un habitacle très bien insonorisé.
Points faibles
– au contraire du bloc essence TCe de 150 ch, le dCi de 160 ch manque de vigueur et a du mal à exploiter son couple dans les bas régimes.
– la Talisman jouit d’un amortissement trop moelleux, ce qui a tendance à générer des battements de roue, au détriment de la précision de la conduite. Seule solution : opter pour le mode Sport de l’amortissement adaptatif (proposé en option).
– le système d’infodivertissement R-Link gagnerait à être revu, les nombreux menus et sous-menus se révélant très agaçants à l’usage.
– Renault ne propose pas de véritable motorisation haut de gamme, tant en essence qu’en diesel. Dommage pour un modèle qui se présente comme étant premium.
– la boîte à double embrayage EDC, qui compte 7 rapports, manque cruellement de réactivité. Une certaine paresse qui la rend désagréable en ville mais tout à fait acceptable sur autoroute.
Puissance : 160 cv – 380 Nm
Economie de carburant : 5,1 l/100 km
0 à 100 km/h : 9,6 secondes
Vitesse de pointe : 213 km/h
Poids : 2.190 kg
Prix : à partir de 27.350 € TVAC