The Brussels Design Market marque le 100 anniversaire de la naissance de Jules Wabbes pour lui consacrer une exposition qui met en lumière des projets moins connus du génial créateur belge. Visite guidée en partenariat avec BAZAR
Un regard juste
Wabbes. Un nom qui fait briller les yeux de tous les amateurs de design. Ceux qui en ont les moyens parcourent les foires et antiquaires pour dénicher des pièces originales qui se vendent au prix fort alors que trente ans plus tôt, il n’était pas impossible d’en trouver sur un trottoir après la rénovation d’un bureau qu’il avait décoré et aménagé. Il faut dire qu’après sa mort en 1974, l’œuvre de Jules Wabbes, dont il avait été partiellement dépossédé, est tombée dans l’oubli, passée de mode.
Avec le temps, son regard juste sur les formes et les fonctions, son perfectionnisme technique et son amour de la simplicité et des des belles matières l’ont ramené au premier plan. Les quelques mordus du design, qui de Bruxelles à New York, s’échangeaient son nom comme un secret à préserver sont devenus de plus en plus nombreux, aidés par les rééditions de luminaires et de mobilier qui ont commencé à voir le jour à partir des années 2000.
3 projets en vedette
Cette année Wabbes aurait eu 100 ans, le Brussels Design Market s’en souvient avec une exposition qui présente des aspects moins connus de son œuvre. Les gens connaissent surtout son mobilier de bureau et ses luminaires, mais c’était un designer très complet capable de respecter un cahier de charges très précis. On veut profiter de l’engouement des 6000 visiteurs qui se pressent à Tour & Taxis pour montrer trois projets qui illustrent le savoir faire et l’approche originale de Wabbes comme ensemblier et architecte d’intérieur. explique Thierry Belenger, General Manager du Brussels Design Market
Une classe modèle
Pour commencer, le projet réalisé pour la XII Triennale de Milan en 1960 qui avait pour thème la maison et l’école. La Belgique y présentait une classe modèle pour laquelle Wabbes avait imaginé des pupitres et des chaises en contreplaqué, plus léger et mieux adapté au confort de l’enfant. Ce qui lui valut une médaille d’or. Ensuite, il y a le mobilier pour chambre d’enfant produit par Galbois, la firme qu’il avait rachetée pour produire en série du mobilier en contreplaqué. Et enfin le mobilier réalisé pour la salle d’attente d’un centre médico-psychologique à Bruxelles. Les fauteuils avaient été conçus de manière à ce qu’on puisse s’y asseoir sans avoir à dévisager les autres patients qui attendaient.
Créateur autodidacte
Considéré désormais comme un des designers belges les plus importants des années 50-70, Jules Wabbes est encore relativement méconnu du grand public et même parmi ceux qui le connaissent et l’apprécient, certains ont une vue réductrice de sa production trop souvent limitée au mobilier de bureau et aux luminaires. Créateur autodidacte, Jules Wabbes a commencé par restaurer les meubles qu’il vendait dans le magasin d’antiquités qu’il avait ouvert avec son amie Louise Carrey. Ensuite, il a commencé à faire un peu de déco pour ses clients et puis à fabriquer le meuble qu’il n’avait pas en magasin. Ensuite, il a collaboré avec l’architecte André Jacqmain et ouvert un bureau d’architecture de design industriel. Sa carrière était lancée. Parmi ses réalisations les plus emblématiques, on peut citer le Foncolin, le Crédit Communal et la Générale de Banque.
The Brussels Design Market
Tour & Taxis
Samedi 28 septembre 2019
10h > 13h – preview
13h > 18h
Dimanche 29 septembre 2019
10h >17h
Shed 3 & 4
Avenue du Port, 86c
1000 Bruxelles
www.designmarket.be