Passionnée par le travail fait main et les traditions, Valérie Barkowski n’a pu résister à l’envie de partager son sens des couleurs et son exigence de qualité. C’est une invitation au voyage qu’elle nous propose, en exclusivité. Et en plusieurs épisodes. Bienvenue au V.Barkowski Store. À Marrakech, bien sûr !
Ce lieu est un heureux accident. Il n’était pas du tout dans mes plans d’ouvrir un point de vente. Ni à Marrakech, ni ailleurs… Mais certaines propositions ne se refusent pas. La boutique est située dans la médina, entre Dar Bacha et Bab Doukkala. Elle est juste à côté de Mustapha Blaoui, un lieu que tout le monde connaît à Marrakech. Je connais Mustapha depuis plus de vingt ans. Quand cet espace s’est libéré, il m’a dit qu’il le louerait à moi mais à personne d’autre. Comment résister? J’aime l’espace de ce lieu, ni trop grand, ni trop petit. 70m2, un espace carré avec un grand puits de lumière au centre.
Dans le V.Barkowski Store, il n’y a pas de meubles. Je voulais que l’attention ne soit pas distraite par un lit, une commode ou des tables de chevet. Ce que je vends, c’est du linge de maison et je souhaite qu’il soit mis en valeur. Qu’il s’inscrive dans un cadre dépouillé pour ne pas donner de style au lieu et laisser parler mes produits, tout en ayant une identité forte et sobre.
J’ai voulu ce lieu gris, en écho à Dar Kawa. Toutes les boutiques que j’ai faites ont toujours été monochromes. Il y a eu les boutiques rouges pour Mia Zia, le noir pour Bandit Queen, le silver pour un projet à Ibiza, le turquoise pour une boutique à Cannes.
J’ai voulu ce lieu gris, en écho à Dar Kawa. Toutes les boutiques que j’ai faites ont toujours été monochromes. Il y a eu les boutiques rouges pour Mia Zia, le noir pour Bandit Queen, le silver pour un projet à Ibiza, le turquoise pour une boutique à Cannes.
Dans la boutique, il y a aussi mes sacs One of a kind. Je choisis les peaux, une par une, ce sont toujours de petites quantités car je cherche la peau accidentée ou particulière. Parfois je n’en trouve pas. Pour chaque peau, je choisis le modèle qui convient le mieux… C’est un travail laborieux si l’on pense au temps passé pour faire un seul sac alors que si j’avais plus de peaux je pourrais en faire 10, 20, ou 500 ! Mais j’aime l’idée de la pièce unique ou de la mini-série de cinq sacs maximum. Ce qui me plaît avant tout, c’est la création, partir d’une peau pour produire un bel objet. Puisque je ne vends que sur rendez-vous, je sais maintenant où vont chacun de mes produits, qui les achète et pourquoi. J’aime cette proximité avec celles et ceux qui apprécient mon travail.
Les petits bracelets Rakhis, Samadjhnas sont aussi disponibles dans la boutique. Je les ai dessinés pour une ONG en Inde. Les bénéfices de ces bracelets aident à financer la scolarité d’enfants dans un village près de Jaïpur. Le Store est devenu le messager de cette association au Maroc.
Les petits bracelets Rakhis, Samadjhnas sont aussi disponibles dans la boutique. Je les ai dessinés pour une ONG en Inde. Les bénéfices de ces bracelets aident à financer la scolarité d’enfants dans un village près de Jaïpur. Le Store est devenu le messager de cette association au Maroc.
J’ai mis la production de mon linge de maison entre parenthèse pendant huit ans, de 2007 à 2015, pour voguer sous d’autres cieux et relever d’autres challenges : la création des marques Bandit Queen et No-Mad97%India en Inde, un séjour de trois mois dans une ONG au Vietnam, Mekong+, et bien sûr Dar Kawa, le Riad à Marrakech que je loue à présent. J’aime les challenges, les défis intellectuels, c’est la raison pour laquelle j’ai un bureau de style/tendances. Par dessus tout, j’ai un besoin vital de travailler près des artisans. L’un ne va pas sans l’autre.
J’ai commencé les collections de linge de maison V.Barkowski en 1997 à Marrakech. Elles ont été présentées pour la première fois à Paris au salon Maison & Objet, en janvier 2001. La boutique Caravane de Françoise Dorget à Paris a été mon tout premier client. Ensuite mes collections de linge ont été vendues un peu partout dans le monde et, bien sûr, dans les boutiques Mia Zia à Paris, Genève, Saint-Barth, Marseille ou Ibiza. Je continue maintenant à les produire pour ma boutique et elles sont évidemment mises à l’honneur à Dar Kawa. Tous mes modèles sont intemporels. Certains ont été créés ou imaginés entre 1997 et 2000, ou plus tard. Ils sont toujours appréciés et commercialisés. Je développe maintenant de nouveaux modèles, comme une continuation, la collection s’étoffe. Tout est produit au Maroc et entièrement fait main. Je suis toujours passionnée par les traditions de ces mains de fées et je partage ce savoir-faire avec le même émerveillement depuis dix-huit ans.
Je regarde, j’apprends les traditions ancestrales et les aménage. En anglais j’aime utiliser le mot to twist. C’est exactement le principe: je m’inspire d’un savoir-faire traditionnel et je le ré-invente sans en dénaturer la technique. Mes mots-clés sont : intemporel, fait main, couleur; qualité, voyage. C’est le moteur de ma philosophie, que j’applique à chacun de mes projets.
Comment je travaille? Quelle est mon inspiration? Je regarde et apprends les traditions ancestrales et les aménage. En anglais, j’aime utiliser le verbe to twist, c’est exactement le principe. Je m’inspire d’un savoir-faire traditionnel et je le ré-invente sans en dénaturer la technique. Mes mots clés sont : intemporel – fait main – couleur – qualité – voyage. C’est d’ailleurs le moteur de ma philosophie que j’applique à chacun de mes projets.