Deux jours et demi
à Bruges

Romane Henkinbrant -

La Venise du Nord n’a rien à envier à sa cousine italienne. Escapade parfaite pour un week-end déconnecté, Bruges la touristique recèle de belles surprises. Entre incontournables et découvertes, suivez notre guide !

 

 

© Romane Henkinbrant

 

Une première approche

Le train nous dépose à quelques minutes du centre de la ville. Dès la place de la gare franchie, on s’immisce dans les ruelles uniques, inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO : on se sent intimement transporté dans un autre temps, entre architecture typique et vibes romantiques. Les cygnes qui croisent notre chemin s’enlacent amoureusement tandis qu’on se faufile entre les nombreux canaux qui structurent la ville. On joue les touristes avec plaisir : on aime retrouver les incontournables qui ont marqué l’histoire de Bruges, comme le Beffroi, au cœur de la grand place. La visite est rudimentaire mais reste un must do pour une vue panoramique sur la ville. Une fois presque au sommet, patientez pour voir le mécanisme des cloches se déclencher à vos côtés, puis montez les découvrir chanter.

 

 

À gauche : © Postbar. À droite : © Cherry Picker.

 

Un second souffle

À présent, on prend le temps de se perdre en s’écartant des artères les plus fréquentées pour redécouvrir le charme de la ville. Tendances mais pas survoltées, les Langestraat et Hoogstraat allient start-ups branchées et créatives, adresses de déco vintage et restauration populaire. On s’arrête au Postbar où déguster un café tout en envoyant une carte postale et au Cherry Picker, un shop de vinyles et son petit comptoir accessible en cas de grande soif.

 

 

InfosPratiques

 

À gauche, © Romane Henkinbrant. À droite, Henrique Oliveira © Romane Henkinbrant.

 

En bordure de la ville

On s’éloigne encore un peu plus du centre en louant des vélos pour l’après-midi. Vous en trouverez notamment à l’hôtel Koffieboontje (malheureusement, pas très engageant) à 15€ la journée. Bruges est très cyclists friendly, d’autant plus sur ses extrémités où de belles promenades se dessinent. On longe les remparts de la ville pour découvrir les magnifiques moulins à vent qui y trônent fièrement. Jusqu’au 24 octobre, on cale son itinéraire sur celui de la Triennale de Bruges 2021, un parcours artistique unique de douze artistes et architectes nationaux et internationaux qui présentent leurs œuvres au grand public. Cette année, c’est le TraumA qui y est exploré : les œuvres d’arts nouent un dialogue avec leur environnement pour mettre en avant la face cachée de la ville. Nos coups de coeur : le couloir Black Lightning de Gregor Schneider (claustrophobes, s’abstenir), l’arbre envahissant d’Henrique Oliveira et la structure d’Héctor Zamora, une installation monumentale qui a trouvé place autour d’un magnifique pin autrichien.

 

 

© Verdwenen Zwinhavens.

 

Pour voir la mer

Les plus courageux (et curieux !) continueront le long du ‘Verdwenen Zwinhavens’, un nouvel itinéraire cyclable d’environ 60km entre Bruges, Damme, Sluis et Knokke-Heist. Ponctué de quatre bornes en réalité virtuelle et d’une exposition sur le canal enfui et ses ports, ce parcours ressuscite le passé médiéval de la région et l’histoire du canal du Zwin.

 

 

À tables!Bruges

 

À gauche, Quatre Vins © Romane Henkinbrant. À droite, Locàle © Romane Henkinbrant.

 

Où manger ?

La scène culinaire de Bruges, très variée, se renouvelle sans cesse, entre spots tendances, cuisine plus classique et adresses étoilées. Les derniers concepts les plus prisés ? Les petits plats à partager, souvent associés à la dégustation de bonnes bouteilles ou de délicieux cocktails. On s’arrête pour en profiter chez Quatre Vins, ses vins en biodynamie et ses tapas sans prise de tête (comme la ‘Burrata’ (13€), gaspacho fruité, pesto-mayo et tomates juteuses), ou encore chez Locàle (notre coup de coeur), ses produits bio et locaux ainsi que ses assiettes funky et contemporaines (comme les moules de Zélande au thym et à la bière blanche et leur mouillette jambon-fromage pour saucer le tout (16€)). Au milieu de la journée, on part sur un lunch plus léger avec Blackbird et ses dwichs végétaux. La ville s’anime également en soirée avec ses nombreux bars et terrasses. À ne pas manquer, le bar à vins Riesling & Pinot et sa sélection aux petits oignons ou encore le bar Ran où savourer des cocktails délicats.

 

 

À gauche, Hotel Sablon © Romane Henkinbrant. À droite, le petit déjeuner du 't Fraeyhuis © Romane Henkinbrant.

 

Où dormir ?

Pour un retour de soirée à pied, on choisit un logement judicieusement situé au coeur de la ville. Le boutique-hôtel Sablon siège calmement à deux pas des artères commerçantes et de la Grand Place de Bruges. On y retrouve quelques vestiges du 16ème siècle dans un cadre contemporain. Leurs suites, spacieuses et confortables, sont à réserver pour des séjours romantiques : la salle de bain est généralement ouverte sur la chambre. Un peu plus loin, au cœur d’un parc brugeois, ’t Fraeyhuis s’inscrit dans une maison typique réaménagée au goût du jour, tout en conservant les spécificités de l’époque. Une fois passé le bar et restaurant fort fréquentés, on s’apaise totalement dans une des douze chambres, très coquette. Mention spéciale pour leur petit-déjeuner copieux et original, façon tea time.

 

 

Concertgebouw © Visit Bruges

 

Un dernier détour

Au petit matin, on s’offre une dernière promenade dans le centre de Bruges jusqu’Aux Merveilleux de Fred, enseigne certes répandue mais ô combien savoureuse. On y emporte leurs incroyables cramiques au sucre ou au chocolat à déguster le long des canaux. En chemin pour la gare, on s’arrête encore au Concertgebouw, centre dédié à la musique et aux arts de la scène. On découvre ce bâtiment dans le cadre d’un parcours interactif et kids friendly mêlant art et architecture. Il ne vous reste ensuite qu’à le rayer de votre liste des « 1001 bâtiments à voir avant de mourir ».