C’est sous la robe de la plus belle des citadines que Fiat a décidé de dévoiler son premier modèle 100 % électrique destiné au marché européen. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le métissage est réussi !
La nouvelle 500 ne partage aucun élément de carrosserie avec l’ancienne génération qui demeurera encore quelque temps au catalogue. La cuvée 2020 conserve tout ce qui a fait le succès de la citadine italienne : un look rétro très réussi, une bouille à croquer, des teintes de carrosserie uniques sur le marché et un haut degré de personnalisation. Malgré cela, les designers sont parvenus à moderniser la 500 grâce, notamment, à l’arrivée de nouveaux phares LED et de poignées de portes… électrique. La 500e paraît aussi plus unisexe, voire un tantinet virile, ce qui devrait permettre au constructeur de ratisser plus large sur un segment déjà bien encombré.
À l’intérieur, cette 500e marque un changement de cap, notamment grâce à une planche de bord plus épurée et résolument high-tech. Sur les versions haut de gamme (dont notre modèle d’essai), la nouvelle 500 peut compter sur un grand écran tactile de 10,25 pouces, doublé d’un nouveau système multimédia à l’interface très réussie. Outre les habituelles applications connectées, celui-ci intègre également la commande vocale ainsi que l’Apple CarPlay et Android Auto.
Actuellement, la 500e est déclinée en deux “puissances” : la première embarque une batterie de 23,7 kWh qui lui assure une autonomie proche de 200 km. Une version d’entrée de gamme, baptisée Action, qui sera disponible au printemps 2021, et qui se démarquera par une tarification abordable. La seconde, qui peut d’ores et déjà être commandée en concession, peut pour sa part compter sur un pack de 42 kWh qui lui permet de passer allègrement la barre des 300 km d’autonomie. Une déclinaison qui brillera par sa polyvalence mais dont le tarif dépassera les 20.000 €.
Trêve de blabla, il est temps de prendre le volant de cette belle italienne ! C’est au volant de la version qui affiche 42 kWh que nous nous lançons sur les routes défoncées de la capitale. Lorsqu’on démarre l’engin, on a droit aux premières notes de la mélodie du film Amarcord de Fellini, sorti en 1974. Un détail sympathique qui rappelle les origines transalpines du modèle. Une fois en route, on ne ressent nullement les 1.360 kg affichés par la 500, tant la mécanique électrique fait montre d’une belle santé. Certes, ses accélérations ne vous collent pas au siège (le 0 à 100 km/h s’effectue en 9 secondes), mais la disponibilité immédiate des 220 Nm de couple (soit 118 ch) sont plus qu’appréciables en ville. On “bondit” ainsi de 0 à 50 km/h en seulement 3 secondes !
Les grincheux diront que l’arrivée de l’électricité auprès de la Fiat 500 a fait grimper l’addition de plusieurs milliers d’euros. Certes mais cette stratégie a tout son sens pour une voiture qui sera avant tout destinée à un usage urbain. La version flanquée d’une batterie de 42 kWh permettra pour sa part de s’évader en province, sans craindre la panne. Au delà de ces considérations pratiques, il faut saluer le travail effectuer par les ingénieurs et les designers de Fiat. Dotée d’un équipement à la page, très agréable à conduire, confortable et diablement belle, la 500 a su se renouveler sans pour autant démoder la génération précédente. Il n’y a pas à dire, en la matière, les Italiens dament le pion à toute la concurrence !
On aime
+ le look tant extérieur qu’intérieur
+ l’excellent agrément de conduite
+ le confort général
+ l’autonomie de la version 42 kWh
On déplore
– la visibilité périphérique
– l’habitabilité arrière