Rendez-vous au marché
de Bichkek
au Kirghizistan

Entre le Tadjikistan et le Kazakhstan, la Route de la soie nous mène à la frontière de ce mystérieux pays. Au Kirghizistan, notre regard se perd entre lacs d’eaux turquoises, étendues d’espaces verts et sommets enneigés. Captivé par l’idée de vivre en symbiose avec la nature et de se surpasser, on se lance dans une immersion surprenante : celle au sein d’un peuple semi-nomade à l’hospitalité déconcertante.

Sur notre To do list : explorer les terres par le biais des nombreux treks dont regorge le pays. À pieds ou à cheval, c’est également un excellent moyen de comprendre le quotidien, souvent rude, du véritable Kirghize. La vie se déroule au rythme de la nature et l’animal y occupe une place centrale. On intègre de petites communautés qui vivent généralement en autarcie et se déplacent au gré de leurs besoins en emportant leurs yourtes et leurs biens. Un séjour riche en émotions qui se clôture par la visite de la capitale.

Osh Bazaar

Direction Bichkek ! Effrayés à l’idée de retrouver une certaine effervescence à laquelle nous ne sommes plus habitués, cette grande ville se révèle être paisible, mêlant vestiges d’architecture soviétique et monuments de marbre. Au centre de cette atmosphère à l’apparence impersonnelle, le Osh Bazaar. Considéré comme l’un des meilleurs marchés du pays, tant pour la qualité de ses produits que pour son incroyable variété ! Devant l’entrée principale surmontée d’un arche, on aperçoit déjà une foule de parasols colorés recouvrant quelques stands. Et les spécialités locales ne se font pas attendre. Les étales de pains frais, de pastèques charnues et de salades de légumes fraichement composées nous mettent l’eau à la bouche. Nous en profitons pour faire le plein de délicieux fruits secs indispensables aux prochaines randonnées. Côté boisson nationale, on retient le fameux kumiss : un lait de jument fermenté dont raffolent les Kirghizes.

En Asie Centrale, « le gras est roi ». Le voyageur éprouve généralement peu de plaisir à tester la cuisine locale, simple et très riche. Au Kirghizistan, la viande de mouton et les produits laitiers se retrouvent systématiquement à table. Un incontournable : le kourout : une petite boule dure de fromage séché réalisée à partir de lait caillé. Des mets au goût prononcé que les Kirghizes accompagnent de préparations plus légères. Et une herbe bien particulière à haut pouvoir aromatique vient fréquemment en relever le goût. Fines et charnues, seules quelques tiges d’aneth suffisent à rehausser une préparation et faciliter la digestion. Au marché, on la retrouve délicatement posée aux côtés du basilic et du persil.

Pourquoi limiter l’utilisation de l’aneth à son association au saumon lors d’évènements festifs? L’insérer, avec parcimonie, dans un accompagnement permettra de sortir de la monotonie. Un soir, on se prépare des mantis, sorte de grosses ravioles fourrées. On opte pour un mélange de pommes de terre, d’ognons et d’aneth. Étonnant et délicieux !

Commencez par préparer la pâte des mantis. Mélangez tous les ingrédients requis jusqu’à obtention d’une pâte souple et homogène. Laissez reposer la pâte environ une heure.

Couper les pommes de terre en petits dés et faites revenir l’oignon dans un fond d’huile d’olive. Mélangez et ajoutez le sel, le poivre et l’aneth.

Étalez la pâte le plus finement possible. Découpez 6 disques de pâte à l’aide d’un bol. Remplissez chaque disque de la préparation aux pommes de terre et refermez-les à l’aide de vos doigts. La forme des ravioles ne doit pas nécessairement être symétrique. Placez-les délicatement dans un cuiseur vapeur durant 35 minutes.